Les jeunes basketteuses maliennes U16 (de moins de 16 ans) continuent de crâner sur le toit de l’Afrique, avec leur 8ème sacre consécutif devant leur adversaire préféré: l’Égypte. La joie et l’émotion des enfants font plaisir à voir. C’est le signe qu’on ne se lasse pas de la gagne.
Cette belle série entamée en 2009 a ses héroïnes, mais elle a aussi son prestigieux parrain qui n’est plus là pour savourer le succès de ses petits-enfants: le Président Amadou Toumani Touré.
Le basket malien et ses résultats flatteurs depuis un peu plus d’une quinzaine d’années sont le symbole que la vision politique est le catalyseur de toutes les ambitions. Moins de deux ans après son arrivée au pouvoir, le président ATT a lancé une vaste promotion du basket de masse, communément appelé les “playgrounds” au pays de la balle au panier: les USA.
Des terrains de jeu ont poussé comme des champignons dans les quartiers populaires pour permettre au plus grand nombre d’enfants de pratiquer ce sport jusqu’ici confiné dans un élitisme stérile. Dans cette quête, ATT a ferraillé parfois avec les maires pour arracher des bouts d’espace qui sans son intervention auraient connu un sort plutôt immobilier.
La réponse des enfants a été à la hauteur de la chance offerte : les jeunes filles et garçons se sont mis à l’exercice du début d’après-midi jusqu’à des heures tardives la nuit à la faveur de l’éclairage des terrains. L’élargissement de la pratique du basket Ball offrait l’opportunité d’une densification du vivier de recrutement.
La victoire de l’équipe nationale féminine séniors en Coupe d’Afrique des Nations à Dakar en 2007 va donner des ailes à une discipline dans laquelle le Mali taquinait les meilleurs d’Afrique sans pouvoir les déboulonner. Le succès appelant le succès, les catégories jeunes U16, U17, U18, se sont mises à collectionner les trophées pour devenir des ogres au niveau continental.