Au moment où la Transition se bat pour remettre sur pied l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma), les déballages se multiplient.
Un cadre de l’ancienne usine a fait diffuser un enregistrement accablant
sur le patrimoine foncier de l’entreprise. Avant, il y a eu la réaction d’un ancien
PDG de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) dont nous taisons le nom, faisant des révélations fracassantes.
La sortie de cet ancien patron de la CMDT dévoile les dessous politico-judiciaires du bradage d’une entreprise publique dont ont bénéficié des hommes politiques et des hommes d’affaires.
Le hic est que certains responsables de ce crime économique sont encore au Mali et sous la protection d’un système de pillage mis en place par des cadres véreux du pays.
Une révélation déchirante “Quand j’ai été nommé PDG de la CMDT en fin décembre 2013, une de mes batailles juridiques les plus rudes était de récupérer Huicoma. J’avais réussi à récupérer tous les titres fonciers dont parle le narrateur après deux tours au Tribunal du commerce de Bamako, deux tours à la Cour d’appel de Bamako, un tour inattendu au Tribunal de la Commune IV et une première manche à la Cour suprême.
A cette phase, sachant que Tomota avait
tout essayé avec l’argent, j’ai demandé à
Diawara de la SE de dire au président IBK
d’appeler Tapily, alors président de la Cour suprême, lui demander de ‘dire le droit’ dans cette ultime étape. J’avais mis en dépôt à terme (DAT) 5 milliards de F CFA pour relancer Huicoma sans recours à l’Etat. Le président, paix à son âme, n’y a pas accordé l’attention requise.
Contre toute logique et malgré les recommandations du juge rapporteur, parce que le dossier était clair et limpide, les trois magistrats qui siégeaient le matin, étaient tous absents l’après-midi pour le délibéré qui nous a été remis par la secrétaire du greffe, après constat de l’absence des trois magistrats siégeant pour cause inconnue.
La CMDT venait de perdre cette dernière
étape. J’ajoute que le syndicat des travailleurs Huicoma suivait de près les différentes péripéties et m’a rendu une visite de félicitations et d’encouragement après les étapes de la Cour d’appel. Je dois féliciter le président Diallo de la Cour d’appel à l’époque des faits et la directrice des affaires juridiques et du contentieux de la CMDT qui ont résisté bravement aux multiples tentatives de corruption financières de l’avocat de Tomota. Mais, en aucun moment, celui qui parle dans l’audio ne s’est signalé à moi pendant mes deux ans à la
CMDT. Dommage !”