L`accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils au Mali reste en vigueur malgré les troubles qui ont éclaté lundi à Bamako, a déclaré mardi l`ex-chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a réaffirmé avoir la situation sous contrôle.
La tentative d`hier est une atteinte à nos personnes. C`est sous contrôle. L`accord-cadre (conclu le 6 avril avec la médiation burkinabé) demeure, le président est là, conformément à l`accord-cadre, le gouvernement demeure, l`Assemblée nationale, pareillement. C`était un problème interne qui est géré et qui n`a rien à voir avec l`accord-cadre, a-t-il assuré dans une interview à la télévision nationale.
Lundi en fin d`après-midi et jusqu`au milieu de la nuit, les forces restées loyales au président Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, ont mené pendant plusieurs heures des attaques contre le camp des ex-putschistes à Kati (15 km de Bamako), l`aéroport et la radio-télévision nationale (ORTM), occupée par les partisans du capitaine Sanogo.
Les violents combats ont fait au moins 14 morts et 40 blessés dans les deux camps, selon une source hospitalière à Bamako.
Il y a eu effectivement une succession d`événements. Je tiens à rassurer la population. Je vais bien, le Comité (junte) va bien, et pratiquement toute la structure. Je veux les rassurer tout en invitant la population à la vigilance, a déclaré le capitaine Sanogo.
Désignant les auteurs des attaques de lundi, l`officier a évoqué des mercenaires venus d`ailleurs et les éléments du RCP (régiment de commandos-parachutistes) qui se sont associés.
Les ex-putschistes avaient déjà affirmé peu avant le capitaine Sanogo qu`ils maîtrisaient la situation et tenaient les trois sites stratégiques.
Des tirs nourris ont toutefois été entendus dans la matinée près du camp para (du régiment parachutiste), situé dans le centre de Bamako, avant que le calme ne revienne, hors quelques tirs sporadiques.