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Évènements de Kati : Les dessous d’une mutinerie Des dossiers compromettants les autorités à l’origine de l’arrestation des ex-membres de la junte
Publié le lundi 7 octobre 2013  |  L’Inter de Bamako




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Pour faire le ménage à Kati, où l’ex-junte restait encore influente, un coup à la Mady Diallo en 1996 aurait été monté pour faire le ménage dans le camp Soundjata Keïta. Et l’opération de purge au sein des ex putschistes du 22 mars a été un franc succès.

De quoi s’agit- il ?
Pour venir à bout des éléments de l’ancien Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), il fallait monter un tel scénario pour opposer les uns aux autres.

L’opération ne saurait être un succès sans l’implication d’un des ténors de l’ex junte dans le complot visant à réduire ses anciens compagnons qui ne juraient désormais que par des virées nocturnes et de distribution de véhicules, aux relents ostentatoires.

Si on a mis au devant de cette mutinerie l’avancement en grade à titre exceptionnel de certains membres du CNRDRE, les frasques du général Amadou Haya Sanogo et le partage inéquitable d’un butin, il faut s’en convaincre qu’il y a plus grave que ces raisons qui on été avancées pour en finir avec les anciens maîtres du pays. Le bref règne du capitaine Sanogo (22 mars au 12 avril) à la tête de l’Etat n’a pas été que de déclarations va- t-en guerre, mais il a servi à des têtes pensantes de l’ex junte de s’accaparer de tous les dossiers sensibles du pays.


Du palais présidentiel à la Sécurité d’Etat en passant par les structures de contrôle, les services économiques et des interrogations musclées de certaines personnalités de la République, ils ont mis la main sur certains rapports compromettant la gestion des responsables politiques de l’ère démocratique. A un moment donné, ces dossiers ont servi à l’ex junte de faire du chantage auprès des structures économiques pour se faire de l’argent.


Malgré l’élection d’un nouveau président, ce chantage continuait. Ce qui n’a plus aux nouvelles autorités. Car la plupart d’entre elles ont leur nom cité dans les dossiers qui se trouvent entre les mains des ex putschistes. Donc, pour les nouvelles autorités, il faut en finir avec cette bande afin de faire disparaître toute trace de ces dossiers pour qu’elles puissent continuer à gérer de façon chaotique comme au bon vieux temps de l’ADEMA.

En un mot, il ne s’agit qu’une guerre de dossiers sensibles compromettant les dirigeants actuels.

L’ex-CNRDRE détient des preuves irréfutables de délinquance financière contre les régimes ADEMA et PDES
Selon des sources concordantes, la mutinerie du lundi 30 septembre serait un pur montage de certains barons et ministres de l’Adema et du PDES se trouvant dans le gouvernement Oumar Tatam Ly. L’instigateur de ladite mutinerie aurait des liens «familiaux» avec le ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Ces barons jurent de mettre fin «au restant» de pouvoir de l’ex-junte à Kati.
Les éléments de ex-Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) «incontrôlables» donneraient des insomnies à Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement .Nos sources affirmeraient, la main sur le cœur, que des données informatiques et autres documents compromettants, qui se trouvaient dans le palais de Koulouba, auraient été enlevés par les jeunes militaires. Ces documents attesteraient que certains sites miniers et grandes sociétés privés sont la propriété de quelques personnalités bien connues au Mali.

Le traitement de ces affaires aurait été ordonné par le capitaine Sanogo. Et depuis, c’est la panique dans les rangs de l’ADEMA et du PDES. Nos illustres personnalités très stratèges auraient inventé cette mutinerie pour en finir avec les quelques éléments «incontrôlables» du CNDRE. Les jours du général Sanogo seraient-ils comptés ? En tout cas, il devient un danger et pour «l’ancien régime» et pour «le nouveau régime» ; le Général le sait certainement, car même s’il n’est pas inquiété pour le moment, il devrait être cependant inquiet.

Safounè KOUMMBA

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