Les groupes armés signataires des accords de Ouagadougou ne se sont pas fait prier pour revenir à la table de négociation. Comme d'habitude, rien de sérieux ne sous-tendait la suspension de leur participation au suivi des accords si ce n'était que de divertir.
"Ta ni ka se gui bè gon de ma, koulou bè a no la". Traduction : les allers et retours d'un singe ne perturbent aucunement la montagne. C'est ainsi qu'il faut schématiser les voltes-faces des bandits armés du MNLA et consorts. Il y a dix jours, des groupes armés signataires des accords de Ouagadougou suspendaient leur participation aux accords avant de revenir sur leur décision. Ils expliquent leur retour par la libération pt. Bamako de certains de leurs combattants".
Et réalité, les responsables des groupes armés voulaient seulement mettre la pression sur le président IBK afin qu'il change de langage. Le chef de l'Etat depuis son arrivée à la tête du pays, n'a pas caché sa détermination à défendre le territoire du Mali. Et par conséquent aucune revendication "séparatiste" du pays venant de qui que ce soit ne serait évoquée autour d'une table de discussion.
Impuissants à faire adhérer ses "alliés"à leurs idéaux, et ayant compris que la mayonnaise ne prendrait pas, les groupes armés étaient obligés de faire machine arrière. La communauté internationale a su que rien ne justifie leur retrait d'autant plus que le président de la République a réaffirmé sa volonté de promouvoir un dialogue "sincère". Et c'est exactement ce que recherchent les Nations unies et principalement la France, qui reste le "soutien" du MNLA.
Selon certaines sources, le MNLA a promis "de se faire entendre" avant le début des négociations pour monter les enchères. C'est ce qui expliquerait certainement l'afflux noté ces derniers temps de plusieurs combattants du MNLA à Kidal. L'armée malienne étant sous restriction par la force Serval à Kidal, il revient à la Mission internationale de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma) et aux militaires français de s'assurer de l'identité des combattants infiltrés dans la région.