Au Mali, c’est désormais un fait avéré qu’on vit dans un décor préélectoral des plus insolites. À croire qu’une crainte flanquée d’un abyssal calcul politicien s’est emparé de la vie politique du pays ? En tout cas, les intentions politiques tardent toujours à lever le voile pour édifier l’opinion publique sur les probables scénarios qui émailleront les futures échéances électorales.
Une situation, en effet, effarante qui met en lumière ce qu’est devenue la scène politique malienne occupée en grande partie par des carriéristes qui n’excellent que dans cette fâcheuse médiocrité de suivre sans conviction le courant du jour et non d’être dans la bonne logique d’assumer leur responsabilité historique de fixer le cap et cela malgré les conséquences qui peuvent en découler.
Au lieu de quoi, règne à son aise la loi de l’omerta qui ne laisse aucune place aux voix discordantes de s’exprimer. Derrière ce scénario décevant à bien d’égards, des grandes formations politiques et hommes d’Etat, en revanche, prêtent allégeance en sourdine à la Transition qui se gargarise d’une telle aubaine surtout qu’elle n’en demande pas tant.
En tout cas, avec cette léthargie politique à l’approche des élections prévues pour début 2024, on ne peut que reconnaître la pertinence et la justesse des diatribes récurrentes des plus fervents détracteurs de l’arène politique du pays.