Depuis plusieurs mois, le chargé de mission au ministère de la Réconciliation, Sékou Bolly, qui se trouvait au Centre pour une campagne de sensibilisation des jeunes peulhs, est accusé de faire la promotion de la violence contre le Mali.
Pour lever toute équivoque et donner la bonne information aux Maliens, l’ex-milicien peulh a décidé d’aller vers les médias en organisant une conférence de presse, mercredi dernier.
Selon Sékou Bolly, c’est clair qu’il est apparu sur les réseaux sociaux, entouré de jeunes lourdement armés. Mais, cette image bien que réelle, a été, dit-il, prise dans une zone d’insécurité du pays, avec des jeunes qu’il venait de convaincre à déposer les armes et à rejoindre l’armée nationale. Pour mieux illustrer l’acte, il a ainsi décidé de faire des photos avec les jeunes et leurs armes. Notre interlocuteur d’ajouter qu’à Bamako, il est chargé de mission mais, une fois en mission, il s’adapte à la dure réalité de sa zone. C’est donc cela qui explique le port d’arme par lui-même. Sékou Bolly poursuit l’arme qu’il porte a une autorisation. Cette campagne, selon lui, est une façon de combattre la transition. « Je comprends que certains, pour atteindre la transition, passent par des gens comme nous pour faire leur sport favori de dénigrement», a martelé M. Bolly. Fier et convaincu de la mission qu’il s’est donné, il fait preuve de patriotisme. « Je porte les armes pour combattre les terroristes ; et les Maliens qui les portent pour combattre les paisibles citoyens ? ».
Cette sortie médiatique a été l’occasion pour Sékou Bolly de lancer un appel à l’endroit des plus hautes autorités de la transition, afin qu’elles accompagnent les initiatives des groupes d’autodéfense, notamment Dana Amassagou et le sien, qui peuvent être un rempart contre le terrorisme au centre du Mali.