BAMAKO - Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué mardi des tirs à l’arme lourde sur Gao, dans le nord du Mali, et le dynamitage d’un pont plus au sud, menaçant d’autres actions au Mali, en France et en Afrique de l’Ouest. "Au nom de tous les moujahidine, nous revendiquons les attaques contre les mécréants à Gao, et l’attaque contre le pont qui doit servir à transporter en terre d’islam les ennemis de l’islam", a déclaré dans un message à l’AFP Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao.
"Les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer", ajoute-t-il. "Nous n’avons rien contre les civils. Notre ennemi est la France qui travaille avec l’armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans". Selon lui, "tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis". Sans donner de chiffres, le porte-parole du Mujao évoque "des pertes importantes" infligées par le groupe.
Des tirs à l’arme lourde ont eu lieu lundi à Gao, blessant un soldat malien, et un pont de petite dimension sur un bras du fleuve Niger a été dynamité mardi à Bentia, à une centaine de km au sud de Gao. Ces actions sont intervenues après un attentat suicide à Tombouctou
(nord-oest) qui, le 28 septembre, avait tué deux civils et quatre kamikazes, blessé sept soldats maliens, selon Bamako.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué cet attentat et affirmé que seize soldats maliens avaient été tués. Le Mujao et Aqmi sont les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali avant une intervention armée
franco-africaine, initiée par la France en janvier et toujours en cours.