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Mali: "Il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise", selon Alger
Publié le mardi 8 octobre 2013  |  AFP


© AFP par DR
Le commissaire de l`Union Africaine à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra


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ALGER, 08 oct 2013 (AFP) - Le Mali est sortie de la crise institutionnelle
après l’élection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta mais reste
confronté aux problèmes soulevés par les populations du nord du pays, a estimé
mardi le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra.
"La sortie de crise institutionnelle n’est pas toute la sortie de crise. Il
faut s’attaquer aux causes profondes de la crise", a déclaré M. Lamamra à la
radio publique, en réponse à une question sur la situation au Mali.
"Il est nécessaire qu’un certain nombre d’étapes soient franchies", a-t-il
ajouté.
Les rebelles touaregs et arabes ont annoncé samedi qu’ils reprenaient les
négociations de paix avec le gouvernement, neuf jours après les avoir
suspendues unilatéralement.
"Nous avions toujours cru que la solution devait être malo-malienne. Nous
avons pensé que nous avions le devoir d’aider", a dit le ministre algérien,
dont le pays a mené des médiations entre touareg et représentants de l’Etat
malien.
"Dans le nord, il y a des populations diverses, pas que les touaregs, il y
d’autres groupes humains qui sont soumis aux affres de la vie et qui ont pu
penser que la capitale était assez loin et qu’elle ne prenait pas toujours en
charge leurs préoccupations", a ajouté M. Lamamra.
Il a précisé que les réformes du président Keïta prévoyaient des "mesures
appropriées pour redresser ces inégalités", avec un effort de décentralisation.
Pour M. Lamamra, la situation générale dans le Sahel est "préoccupante mais
pas alarmante, parce qu’elle n’est pas normale et qu’elle détourne de
précieuses ressources qui auraient pu être avantageusement utilisées dans la
transformation démocratique des Etats".
La situation n’est pas alarmante parce que "le terrorisme n’a su prévaloir
dans la région. Le terrorisme a pu être déjoué et l’unité du Mali a pu être
préservée", a-t-il ajouté.
A aucun moment, le ministre algérien n’a évoqué l’opération française qui a
chassé les islamistes du nord du Mali, même si Alger avait autorisé les
chasseurs français à survoler son territoire en janvier pour aller neutraliser
les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali.
abh/bmk/fcc

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