Paris ne semble pas vouloir lâcher du terrain dans son dernier bastion sahélien. En atteste sa réaction à la décision de la junte nigérienne de dénoncer une demi-dizaine d’accords de défense qui lie la France
au Niger. Le Quai d’Orsay leur a notamment signifié que lesdits accords ont été passés avec une autorité légitime et qu’il est hors de question de céder aux pressions d’un pouvoir confisqué. C’est dire que la France n’envisage nullement de plier bagages aussi facilement qu’au Mali où elle avait été contrainte de replier pour se retrouver au Niger avec un contingent de 1 500 hommes. C’est pourtant dans le cadre d’accord similaires que les forces françaises étaient présentes au Mali à travers Serval et Barkhan avant que les autorités maliennes ne rompent les ponts de la défense avec Paris au profit de Moscou. Ce faisant, la France et Emmanuel Macron avaient accepté la décision qu’une «junte malienne» dépourvue de toute légitimité, à l’instar des autorités nigériennes, décident de la présence de leurs forces armées au Mali.