Des islamistes auraient tiré lundi sur la ville malienne de Gao. Ce qui fait craindre une nouvelle escalade de violences entre forces loyalistes et rebelles, surtout après l’attentat de Tombouctou.
Plusieurs témoins ont fait état de l’agression d’islamistes à Gao. Cette information a même été confirmée à l’AFP par un responsable militaire malien. Et, le service de communication de la force française Serval a indiqué qu’un militaire malien a été blessé et deux maisons, touchées. Un des membres du même service a parlé de « 5 explosions ce lundi à proximité de Gao », ajoutant que les recherches se poursuivaient sans préciser si c’était des tirs d’obus ou de roquettes. Face à cette attaque, l’armée malienne a aussitôt réagi en envoyant des renforts vers les lieux d’où venaient les tirs. Selon certaines sources, ils provenaient de la sortie nord de Gao, soit de la direction de la localité de Bourem.Au cours de cette opération, les militaires maliens ont pu compter sur le soutien de leurs homologues français, dépêchés sur les zones de combat.
Cette nouvelle attaque ne contribuera en aucun cas à calmer la tension perceptible au Mali. Il y a à peine 9 jours, Tombouctou était le théâtre d’un attentat-suicide. Sans compter les quatre kamikazes tués pendant la déflagration, le gouvernement malien a déploré deux morts parmi les civils et 7 blessés dans les rangs des militaires. Peu de temps après, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a revendiqué cette attaque, qui ,selon elle,a coûté la vie à 16 soldats maliens.
Bien que réduits, les islamistes restent constamment actifs au nord du Mali, malgré l’intervention française et l’organisation des récentes élections présidentielles.