Après plus de 60 ans d’indépendances sans réel progrès certains pays africains ont enfin compris que le salut ne viendra pas de l’occident. Comme si le continent noir leur appartenait de droit divin avant de partir, ils ont semé les graines de l’embrasement de l’Afrique. Sachant bien que l’Afrique est une mosaïque de peuples qui a su incarner des valeurs fondées sur le respect même de l’homme, ils ont tout déshumanisé. Dans un premier temps, ils ont surfé sur le facteur ethnique en faisant croire qu’une ethnie est supérieure à une autre exactement comme l’a fait Hitler contre les juifs. Le génocide rwandais Ensuite, ils ont procédé à la balkanisation du continent africain conséquence directe de la Conférence de Berlin. Partant, ils ont crée de toute pièce des Etats artificiels. Et, les peuples ne se reconnaissant pas dans des tels ensembles finiront par se livrer à des guerres civiles sanglantes. Ces guerres fratricides ne sont que l’œuvre des occidentaux qui fournissent aux belligérants sans compter armes et munitions. Pendant ce temps comme des rapaces, ils font main basse sur les richesses, le cas de la Libye. Le ton sera donné par le Mali qui a été abandonné en plein vol selon les propres termes du Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maiga. L’origine du divorce, les nouvelles orientations prises par les nouvelles autorités de Bamako suite à la rectification de la transition le 21 mai 2021. En effet à partir de ce jour nait l’esprit d’une autre Afrique. Sans dire aux français de plier bagage , la transition malienne a crée les conditions du départ des forces françaises de l’opération Barkhane qui a pris le relais de l’opération Serval qui serait intervenue à la demande du président Dioncounda Traore pour empêcher les hordes de terroristes de faire disparaitre le Mali sous les flots de l’anarchie. Dans une grande ferveur patriotique les peuples du Sahel ont accueilli les ‘’libérateurs’’. Des chefs de famille ont même baptisé leurs bébés en l’honneur du président Hollande. A Konna , un monument a été élevé en l’honneur de Damien Boiteux premier militaire français de l’opération Serval à trouver la mort. Mais le sourire du président Hollande cachait mal un autre agenda, celui de disperser ceux qu’il serait plus sage d’appeler ‘’bandes armées’’ et non terroristes ou encore moins djihadistes. Dans sa stratégie de reconquérir son nouveau pré carré, la France a d’abord poussé l’armée malienne à la faute avec les événements du 21 mai 2014 à Kidal. Avec le départ précipité des forces gouvernementales, Kidal en dépit de la présence de Barkhane et de la MINUSMA a été transformé en place forte pour les combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui le jour sont des groupes armés et la nuit des terroristes. Cette situation en son temps avait poussé l’ancien président du Niger Mahamadou Issoufou à sortir du bois pour exiger du gouvernement malien la reprise en main de Kidal. Pour montrer qu’il est au sérieux, il a même fait le déplacement de Bamako en tant que président en exercice de la CEDEAO. Les déclarations de Issoufou avaient poussé la CMA a dépêché une délégation à Niamey pour donner des gages de bonne volonté aux autorités nigériennes. On connait la suite c’est le carnage de Inates et Shinagodar avec la mort de plusieurs centaines de soldats nigériens. Le Mali n’a pas été épargné non plus au niveau de la zone des trois frontières, les bases militaires de Mondoro, de Boulkessi, de Ndelimane et de Tabankort ont subi les assauts des groupes armés. Dans la même zone plusieurs militaires burkinabés trouveront la mort. Une aubaine pour la France qui convoque à Pau un sommet qui regroupera les 5 pays du G5 Sahel. Macron pour mieux atteindre le but de la métropole va jusqu’à sermonner ses homologues en leurs intimant de clarifier leur position. Résultat, Paris décide de l’augmentation des effectifs de la force Barkhane destinée au Sahel. Comme une répétition de la conférence de Berlin sur le partage de l’Afrique, l’Union européenne est invitée à table à travers la task force Takuba qui signifie sabre en Tamasheq. Cette force qui devait être composée en majorité de forces spéciales venues d’Europe devait veuiller sur le Sahel et ses immenses richesses. Seulement voilà, ce plan diabolique a été démasqué par les autorités de la transition malienne par la voix du Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maiga qui lors d’une rencontre avec le corps diplomatique a fait certaines révélations. Au cours de la rencontre en français facile, le chef de l’exécutif malien a fait savoir que le terme ‘’Takuba’’ signifie sabre qui veut dire diviser autrement dit, il s’agit de mettre le Mali en coupe réglée lentement et sûrement ensuite le reste des pays du Sahel. A malin, malin et demi, le pouvoir malien a pris le devant en poussant le corps expéditionnaire français vers la sortie ensuite la force européenne ‘’Takuba’’. Cette décision radicale va pousser le peuple frère du Burkina Faso à en faire de même en exigeant le départ illico presto des commandos de l’opération ‘’Sabre’’, corps d’élite présent au Burkina Faso depuis 2008. Le Gaulois est malin pendant qu’au Mali on devait parler de Takuba dont la signification est sabre au Burkina Faso on utilise le même terme. Nous savons tous que culturellement la province de l’Oudalan est très proche du Seno et de la petite région de l’Azawad. Dans sa strategie, l’hexagone est parvenu à associer à l’illusion de certains leaders touaregs, le rêve inavoué de certains leaders peulhs. Le Niger aussi s’est retrouvé dans ce sadisme parce qu’une composante de sa population est peulh mais aussi touareg. Le président nigérien qui vient juste d’être destitué Mohamed Bazoum qui ne pouvait rien refuser à son maitre Emmanuel Macron a accepté d’accueillir sur le sol du Niger toute cette merde. Pourtant, il a été alerté par les événements de Tera. Du nom de cette localité où la force Barkhane dans sa retraite vers Niamey a abattu trois jeunes manifestants qui voulaient s’opposer aux soldats français. On comprend aisément pourquoi les militaires nigériens ont décidé de sceller le sort du président Bazoum. Bazoum sait mieux que quiconque que la France depuis 1968 exploite l’uranium du Niger pour quel résultat. Le Niger reste l’un des pays les plus pauvres au monde. Pire l’exploitation récente du pétrole n’a pas contribué à améliorer la situation financière du nigérien lambda. L’ancien président de la Guinée, le révolutionnaire Ahmed Sekou Toure n’a-t-il pas dit que quand en occident on dit qu’un président africain est bien ce qu’il ne fait pas l’affaire de son peuple. C’est pour cette raison que la Guinée n’a jamais été l’enfant chouchou de la France. Si le lieutenant colonel Mamady Doumbia a mis fin à la dérive du président Alpha Conde qui avait achevé ses deux mandats et a voulu s’éterniser en modifiant la constitution. Il n’en demeure pas moins que des soupçons pèsent sur sa loyauté envers le peuple guinéen. Surtout que c’est un ancien légionnaire français. Quand à la CEDEAO, elle a un gourdin sur la tête, le refus de ses populations de la voir intervenir au Niger. Le président du Nigeria Bola Tinubu sait bien que les Etats du nord Sokoto, Zamfara, Maiduguri sont proche des haoussas du Damagaran au Niger.