NEW YORK - L’ensemble des patrimoines syrien et malien sont menacés par les conflits qui sévissent dans ces pays, avertit une association américaine qui publie mardi une liste de 67 sites à protéger à travers le monde.
Les conflits, les manques de financement, les pressions économiques et le manque de culture mettent en danger des lieux dans 41 pays à travers le monde, selon l’ONG américaine World monument Fund (WMF), qui publie sa liste bisannuelle de sites à surveiller en 2014.
Pour la première fois, le patrimoine entier du Mali et de la Syrie ont été ajouté à cette liste, qui ne comprend habituellement que des lieux isolés.
Parmi eux, on trouve les villages Dogons de la falaise de Bandiagara au Mali, ou encore la ville syrienne d’Alep, aux prises depuis 30 mois à une guerre civile.
"Les monuments et les sites syriens paient un lourd tribut à la guerre civile et c’est pour cette raison que nous avons placé toute la Syrie sur cette liste", a expliqué la président de WMF, Bonnie Burnham.
L’organisation explique également que les gros bateaux de croisière qui sillonnent quotidiennement Venise mettent en danger la ville italienne. Sur les cinq dernières années, le nombre de croisières a augmenté de 400% dans la ville, qui accueille jusqu’à 20.000 touristes par jour.
La Birmanie doit également être vigilante à la pression immobilière, qui compromet l’existence du vieux centre de Rangoon, fait valoir encore l’association.
Dans sa liste, WMF rencense quatre sites britanniques, dont l’ancienne usine électrique londonnienne Battersea Power Station, fermée en 1983, et six sites américains comme le mémorial de Jefferson à Saint Louis, dans le Missouri (centre).
Depuis sa création en 1996, WMF a recensé 740 sites à protéger et levé 300 millions de dollars pour leur protection.