Le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé, a remis, le lundi 14 août 2023, son rapport annuel au Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Il ressort de ce rapport, une augmentation du nombre d’usagers de cette Autorité indépendante. Le rapport révèle aussi que les services du médiateur de la république ont enregistré 268 dossiers de réclamation entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022. «Les analyses du présent Rapport révèlent les dysfonctionnements de notre Administration dans la gestion quotidienne et sonnent l’alerte afin d’en corriger les insuffisances et les dérives », a expliqué le Chef de l’État.
«Ce rapport expose singulièrement le nombre, la nature, et la diversité des réclamations dont le Médiateur de la République a été saisi par les usagers des services publics de notre pays », a expliqué d’entrée le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé. Avant de faire savoir que le rapport contient également les interpellations adressées au gouvernement dans le cadre de l’Espace d’Interpellation Démocratique qui se tient chaque année, le 10 décembre, en commémoration à la Déclaration universelle des droits de l’Homme. « Dans le cadre de l’Espace d’Interpellation Démocratique (E.I.D), 334 dossiers ont été réceptionnés à la date du 30 septembre 2022 », a indiqué le Médiateur. Du 1er janvier au 31 décembre 2022, ajoute Mme Sanogo Aminata Mallé, les services du Médiateur de la République ont enregistré 268 dossiers de réclamation. Ce qui, à ses dires, montre une augmentation du nombre d’usagers de cette Autorité indépendante.
Le rapport 2022 du Médiateur de la République, souligne Mme Sanogo Aminata Mallé, s’articule autour de quatre parties essentielles que sont : la gestion des réclamations et des demandes d’interpellations ; les autres activités du Médiateur de la République ; le rôle de la médiation internationale et le renforcement des capacités des collaborateurs du Médiateur. Parlant des disfonctionnements, le Médiateur de la République a fait des commentaires sur trois problématiques majeures et formulé quatre recommandations en vue de les corriger. Comme commentaires, elle a évoqué l’inexécution des décisions de justice ; la problématique du paiement des salaires et des cotisations sociales ; la moralisation des procédures de passation et d’exécution des marchés publics. Les recommandations formulées par le Médiateur de la République sont entre autres : la gestion de la carrière des agents des collectivités territoriales et la gouvernance locale ; la bonne distribution de la justice et la bonne gouvernance ; la nécessité de trouver des solutions aux difficultés liées à l’exécution des contrats et marchés publics ; la protection sociale.
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a souligné l’importance de cette cérémonie dans le cadre de la refondation de l’État. « Les analyses du présent Rapport révèlent les dysfonctionnements de notre Administration dans la gestion quotidienne et sonnent l’alerte, afin d’en corriger les insuffisances et les dérives», a-t-il dit. Avant de rassurer que les observations et les recommandations pertinentes énoncées dans le présent Rapport seront prises en charge, notamment dans le maillage de l’action gouvernementale et en donnant une grande importance au contrôle plus accru tant au niveau des structures que des personnes.
Soulignant le rôle du médiateur de la République, le Colonel Assimi Goïta dira qu’il est un maillon essentiel de la consolidation de l’État de droit et de la promotion de la bonne gouvernance, indispensable à la préservation de la paix sociale. Enfin, le président de la transition a déclaré que les réformes politiques et institutionnelles envisagées dans la Constitution, promulguée le 22 juillet 2023, permettront « d’améliorer la gouvernance dans le service public pour répondre au Mali Kura de nos vœux ».