Du foutage de gueule ! Après avoir lu quelques bribes des bobards de Nicolas Sarkozy dans le Figaro, notre seule consolation est de savoir que c’est un prisonnier avec un “bracelet électronique” au pied qui parle et non un ancien président de la République, fonction qu’il a abaissée à un point de non-retour pour la France.
Ce triste sire, plutôt que de vivre reclus, cerné par mille affaires judiciaires qui lui vaudront une à une condamnation infâmante, se hasarde dans le débat public français, même pire s’autorise à commenter la relation France-Afrique.
Sur les raisons du rejet de la France au Sahel, Sarkozy n’y voit que la conséquence du long maintien d’une présence militaire française dans la Région, toute chose à rattacher au bilan de ses successeurs, Hollande à l’initiative de Serval et Barkhane et Macron, son continuateur. Il faut rappeler à Nicolas Sarkozy qu’il porte une responsabilité cent fois plus lourde dans le violent désamour entre la France et une frange significative de l’Afrique.
N’est-ce pas ce petit président par la taille et par la vision qui est allé doctement professée à Dakar que le problème de l’Afrique est de n’être “pas assez entrée dans l’histoire”, pour expliquer tous ses problèmes de développement. Le président le plus inculte de la Vè République actualisait ainsi devant un auditoire médusé les thèses hégéliennes d’un “continent resté dans la nuit de l’enfance”, des balivernes qui ont nourri tous les délires racialistes et racistes. Malgré le choc des mots, beaucoup d’intellectuels, sans excuser les propos de Nicolas Sarkozy, l’ont mis sur le compte d’un homme qui “n’a ni lecture ni conversation”, pour parler comme un académicien célèbre, Alain Décaux.
La défiance, la révolte des Africains, c’est contre cette morgue, ce mépris, ces propos injurieux du président d’un pays qui tient sa place sur l’échiquier mondial par l’influence que lui confère sa relation avec l’Afrique.
Le même Sarkozy va encore plus tragiquement s’illustrer en Libye, aidé par David Cameron et Barack Obama, en faisant assassiner Kadhafi dans une guerre visant à étouffer une sombre affaire de financement illicite de sa campagne électorale doublée de la rancune tenace face au refus du Guide libyen de se faire fourguer des contrats de toutes natures (Areva, D’assaut, Airbus, Thalès… ) pour renflouer les fleurons du CAC 40.
Cette aventure criminelle a donné des ailes au terrorisme au Sahel, détruit la Libye et durablement affaibli la Tunisie avec la chute de Ben Ali. Sarkozy n’en pipe mot sur sa responsabilité. Il joue le commentateur politique sur les conséquences du désastre de l’invasion de la Libye. Serval et Barkhane sont venus échouer lamentablement au Sahel parce qu’animé du même esprit sarkozien fait d’arrogance et d’opacité comme la sanctuarisation de Kidal devenue une enclavé dans le Maali, va le prouver très très vite.
Mais Nicolas Sarkozy, ce prisonnier en goguette, n’a pas fait du tort qu’au Sahel. La destruction de la Libye a exposé l’Europe à une vague incontrôlée de migration dont les seuls bénéficiaires sont les passeurs criminels et les courants politiques racistes dopés à bloc, de Budapest à Paris en passant par Rome.
Gérard Darmanin, qui a ses faveurs pour la présidentielle à venir, est un produit de ce racisme décomplexé et agressif. Nicolas Le Petit peut donc la fermer et le monde ne s’en porterait que mieux !