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Le gouvernement et l’ONU en phase dans le processus de retrait de la MINUSMA : Un cinglant désaveu pour la CMA et alliés
Publié le mercredi 23 aout 2023  |  NOTRE VOIE
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© Autre presse par DR
Le Président de la Transition, Bah NDAW, reçoit en audience Jean-Pierre LACROIX
Bamako, le 21 Janvier 2021, le Président de la Transition, Bah NDAW, a reçu en audience Jean-Pierre LACROIX accompagné de Mahamat Saleh ANNADIF, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali.
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Dans le cadre de sa visite de travail au Mali, M. Jean-Pierre LACROIX, Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de Paix des Nations Unies, a eu une rencontre bilatérale, le vendredi 18 août 2023, avec M. Abdoulaye DIOP, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Une rencontre suivie d’une séance de travail élargie aux équipes gouvernementale et onusienne, en présence du général Daoud Aly MOHAMMEDINE, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, du Colonel-major Ismaël WAGUE, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale et de M. El-Ghassim WANE, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef de la MINUSMA.

Cette visite au Mali s’inscrit dans le cadre du suivi stratégique des opérations de retrait de la MINUSMA et de la poursuite du dialogue politique de haut niveau avec le Gouvernement sur la coopération post-MINUSMA avec le Système des Nations Unies. Soulignant avec satisfaction la réalisation réussie des activités programmées dans la première phase du processus de retrait dans le cadre d’un travail conjoint au sein des mécanismes de coordination et de suivi fonctionnels, les échanges entre la partie gouvernementale et la partie onusienne ont permis de faire un point d’étape du processus de ce retrait, notamment les progrès, les défis, les contraintes et les perspectives des opérations de désengagement.

A cet égard, l’accent a été mis sur la gestion des aspects opérationnels et organisationnels de la deuxième phase du processus, en l’occurrence la poursuite de la rétrocession des emprises de la MINUSMA à l’État dans des conditions sécuritaires et environnementales optimales, le transfert des tâches et des activités programmatiques pour la poursuite de la provision des services sociaux de base en faveur des populations, les perspectives de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation dans une dynamique de dialogue fraternel avec les parties prenantes et la poursuite en toute sécurité des opérations humanitaires.

Les deux parties sont toutes d’accord que la réussite de ce processus en cours est de la responsabilité et de l’intérêt du Gouvernement et des Nations Unies. Pour ce faire, aucun effort ne sera épargné pour que ce retrait se déroule de façon cordonnée, ordonnée, sécurisée et dans le strict respect du délai imparti, conformément à la Résolution 2690 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Sur ce point, la rencontre a été suivie d’un point de presse au cours duquel le ministre DIOP et le Secrétaire Général Adjoint ont réaffirmé l’engagement et la détermination des deux parties à poursuivre le travail conjoint en vue de la réussite des opérations de désengagement. Une réunion d’évaluation d’étape de ce processus est d’ailleurs programmée pour le 28 août 2023 au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Cette visite de Jean-Pierre LACROIX intervient dans un contexte où les choses ne sont pas des plus paisibles dans le Nord du Mali, où les bruits de bottes se font de plus en plus entendre. En effet, les groupes armés du Nord, notamment la CMA et ses alliés des GAT, qui voudraient empêcher les FAMA d’occuper les emprises laissées par la MINUSMA. Dans un entretien accordé à la BBC, le Secrétaire Général du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), Bilal Ag Acherif affirmait : « Nous n’accepterons pas un nouveau déploiement des FAMA dans les zones sous notre contrôle… », non pas sans dire tout le mal qu’il pense des Nations Unies qu’il accuse de travailler au retrait de la MINUSMA du Mali et à la remise de ses emprises avec la seule partie gouvernementale, sans associer les groupes armés dans ce processus.

« Nous tenons les Nations Unies pour responsables des conséquences de la remise de ses bases militaires dans les régions du nord du Mali à l’armée gouvernementale et non aux mouvements de l’Azawad » déclare-t-il. Il faut rappeler que cette sortie de Bilal Ag Acherif faisait suite à la reprise effective de l’emprise de la MINUSMA à Ber, dans la région de Tombouctou par les FAMA. Une opération qui ne s’est pas déroulée sans incidents, puisqu’ayant fait l’objet d’une tentative d’incursion et des tirs de harcèlement des groupes armés terroristes et ceux de la CMA contre les unités FAMA devant être installées à Ber dans le cadre du processus de rétrocession des emprises de la MINUSMA.

Des affrontements qui avaient fait un bilan de 06 morts et 04 blessés côté FAMA, contre 24 corps, 18 AK-47 et 12 motos abandonnés côté ennemis. Les FAMA, respectueuses de leur mission de Défense de l’intégrité du territoire national et de la sécurisation des personnes et des biens, resteront fidèles à leurs engagements et ne ménageront aucun effort pour le bien-être des populations de Ber, prises en otage par les groupes armés terroristes », rassurait l’armée. De son côté, la CMA qui regroupe les groupes armés du Nord, annonçait elle aussi le jour (samedi 12 août 2023) avoir « alerté sur une série de manœuvres opérées contre ses positions par les Forces Armées Maliennes accompagnées de la Milice Wagner ».

Et de poursuivre : « En effet, les FAMa tiennent coûte que coûte à occuper les emprises de la MINUSMA, y compris celles situées dans les zones sous contrôle de la CMA, et ce en violation de tous les arrangements sécuritaires garantis jusqu’ici par la mission onusienne et la communauté internationale. La CMA informe l’opinion nationale et internationale que le vendredi 11 août en fin d’après-midi, des unités FAMa et Wagner ont ouvert le feu sur une de nos positions située à proximité de la localité de Ber. Cette tentative qui a été farouchement repoussée est sur le point de reprendre ce samedi matin. La CMA assure qu’elle poursuivra pleinement la défense de ses positions consacrées par le cessez-le-feu de 23 mai 2014 par les arrangements sécuritaires ».

La CMA déclarait en outre désigner clairement le Gouvernement de Transition comme seul responsable des conséquences graves qu’engendrera forcément sa décision de rompre le cessez-le-feu… Et le Secrétaire Général du MNLA, Bilal Ag Acherif, ajoutait dans son entretien sur la BBC que : « Le peuple de l’Azawad a nourri beaucoup d’espoirs auprès de la communauté internationale pour l’aider à trouver une solution juste et juridique au problème qui l’oppose au Mali », avant de laisser entendre que la communauté internationale a échoué dans cette voie pour s’être montrée « incapable de faire entendre raison aux pouvoirs ségrégationnistes et illégitimes de Bamako… Pour le peuple de l’Azawad, c’est sûrement une étape décisive dans sa lutte pour la justice… ».

La visite du Secrétaire Général Adjoint des Opérations de l’ONU, Jean-Pierre LACROIX dans notre pays met fin à toutes ces manœuvres de la CMA visant à tromper l’opinion internationale.

Flani SORA

Source : NOTRE VOIE

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