Dans une allocution télévisée samedi soir, le général Abdourahamane Tchiani, a dévoilé sa nouvelle feuille de route pour une Transition de trois ans et un dialogue inclusif entre Nigériens.
Moins d’un mois après le coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum et la batterie de sanctions prises par la Cédéao à l’encontre des nouvelles autorités pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, le général Tchiani n’est pas disposé à se plier aux exigences des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Après la formation de son gouvernement dirigé par Ali Mahamane Lamine Zéine, samedi soir dans une allocution télévisée d’une dizaine de minutes et sur un ton martial, le général Abdourahamane Tchiani a dévoilé sa nouvelle feuille de route pour conduire le pays aux prochaines élections générales.
Affirmant que leur ambition n’est pas de confisquer le pouvoir, il a fixé la durée de la Transition nigérienne à trois ans et la convocation d’un dialogue national inclusif entre tous les Nigériens. Un dialogue qui, selon le nouvel homme fort de Niamey, devrait formuler des propositions concrètes sous une période de 30 jours afin de poser les jalons d’une nouvelle vie constitutionnelle normale.
Dans la même allocution télévisée, le général Tchiani a averti une fois de plus les dirigeants de la Cédéao contre tout usage de la force envers le Niger et que si cela se concrétise, le Niger ne restera pas les mains croisées. “Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne serait pas la promenade de santé à laquelle certains croient”, a averti le locataire du palais présidentiel nigérien.
Cette intervention télévisée du général Abdourahamane Tchiani intervient alors qu’une délégation conduite par l’ancien président nigérian Abdul Salami Abubakar a séjourné samedi dans la capitale nigérienne où il s’est entretenu avec le général Tchiani juste avant son discours sur les ondes de la télévision d’Etat.