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Centre du Mali : des attaques, menaces et dégâts terroristes de trop
Publié le jeudi 24 aout 2023  |  Le Pays
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Alors que de nombreux efforts continuent d’être déployés par les autorités de la transition, la situation sécuritaire du centre du Mali, singulièrement dans les régions de Mopti et de Bandiagara, dans le Pays Dogon, devient de plus en plus préoccupante. Les habitants contraints, en cette période hivernale, de quitter la terre qui les a vus naître sont soumis à toute sorte d’attaques et de menaces provenant des ennemis de la paix, en l’occurrence les terroristes et les bandits armés qui, peut-on l’estimer, semblent être désormais dans une logique d’imposer leurs diktats et peines aux paisibles citoyens des différents villages.

Des villages se vident et des habitants contraints de plus en plus aux déplacements forcés. Au sein des villages comme Sofara, Saoura, Timissa et Teredougou, dans le pays Dogon, les habitants ont déjà senti la colère et les menaces terroristes. Se fiant aux données du site ‘’le pays dogon’’, animé par des ressortissants défenseurs du centre, l’alerte serait présentement rouge du côté des villages de Yarou, Koulebala et de Sinikana. Les mêmes données indiquent que le village de Nia Moussa, dans le pays dogon, a été incendié par les forces du mal. Ledit site informe qu’au moins 30 terroristes ont été récemment abattus suite à un accrochage entre les forces obscurantistes et les éléments de Dan Na Ambassagou. Ce n’est nullement tout. Plus de 2000 bovins et ovins ont été emportés en l’espace de deux semaines au centre du pays, dénonce une source digne de foi. Dans une localité appelée Boni, toujours au Pays Dogon, l’embargo terroriste demeurait sur le lieu, au moment où nous mettons cet article sous presse. Pour pouvoir franchir l’endroit, des transporteurs se voyaient dans l’obligation de négocier avec les « chefs » terroristes qui dictent, apprend-on d’une source, à tout le monde ce qui est à faire ou éviter dans la zone. Des informations recueillies par nos soins, il ressort que des menaces et dégâts terroristes sont presque devenus quotidiens au centre du pays. Par conséquent, dit-on, des paisibles citoyens sont soumis à des traitements inhumains et humiliants. D’autres sont enlevés, les femmes et les jeunes filles violées en plus de la fermeture des écoles. Des précisions données par OCHA, il résulte que l’insécurité au Nord et dans le centre du Mali a entraîné plus de 350.000 déplacés. A ces coups combien durs pour les pauvres paysans, s’ajoutent des attaques meurtrières quotidiennes qui peinent à être freinées au sein de cette partie du pays. En plus de la récente manifestation datant du 9 août dernier par les habitants de Bandiagara ne réclamant que la sécurité, des mouvements, partis politiques et défenseurs des droits de l’Hommes semblent être loin de cautionner ce qui se passe présentement dans cette partie du Mali. « Dans sa mission de surveillance des droits humains, la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) exprime ses vives préoccupations au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Bandiagara, facteur de violation et d’abus graves des droits de l’homme ». Elle soutient avoir appris, avec affliction profonde, des attaques ayant fait de nombreuses victimes contre les populations civiles et leurs biens, dont les plus récentes ont été perpétrées, vendredi 18 août 2013, dans le village de Yarou, dans la circonscription de Bandiagara. Via son communiqué N°0015-2023, la CNDH précise condamner avec fermeté ces abus graves des droits de l’homme. Elle recommande, à cet effet, des actions diligentes de la part des autorités compétentes du pays en vue de rechercher, d’identifier et de conduire en justice les commanditaires, auteurs et complices desdits abus de droits. Et de rappeler l’obligation de l’Etat, principal débiteur en matière de droit humain, de veiller à la mise en œuvre des droits fondamentaux des populations en tout temps, lieu et circonscription, lit-on dans le communiqué du 22 août dernier.

Des mesures idoines attendues des autorités de la transition

La détérioration de la même situation a contraint les membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques/Malikura (M5-RFP/MK) à réagir. Actuellement présidé par le vétéran politique Modibo Sidibé, le regroupement composé de plusieurs forces politiques informe avoir observé, depuis quelques jours, la détérioration de la situation sécuritaire dans le centre du pays, particulièrement dans la région de Bandiagara. Ainsi, dit-on, « des villages sous menace se vident de leurs habitants. Et des villages attaqués avec mort d’hommes, dont celui de Bodio, dans la région de Bandiagara qui aurait fait plus d’une dizaine de morts et le village incendié ». Le comité stratégique du M5-RFP/Malikura se dit fortement préoccupé par le niveau croissant de l’insécurité dans la zone. Les attaques du village de Yarou, en date du 18 août dernier où 22 civils ont été froidement tués témoignent, selon ce mouvement, la recrudescence de l’insécurité. Une attaque suite à laquelle, s’indigne-t-on, des maisons et infrastructures publiques de Yarou ont été brûlées en plus des bétails emportés par les ennemis de la paix. Saluant les efforts des Forces de défense et de sécurité maliennes, le regroupement énonce exiger des autorités nationales l’ouverture et la diligence d’une enquête afin de situer les responsabilités. De son côté, le parti CODEM de Housseini Amion Guindo déplore la recrudescence de l’insécurité dans la région de Bandiagara en particulier, et dans tout le centre du pays en général. « Le Parti Convergence pour le Développement du Mali condamne vigoureusement ces attaques terroristes lâches et barbares ». La force politique invite, par la même occasion, les autorités de la transition à prendre toutes les mesures idoines pour assurer, conformément à leurs missions régaliennes, la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire, ressort-on dans ce communiqué du 21 août dernier.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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