Qu’est-ce que la néfaste Cédéao veut finalement faire de sa politique nigérienne ? Elle qui ne s’est jamais déterminée à porter une assistance militaire aux pays sahéliens membres ou à les soutenir face au terrorisme. Pourtant, dans ses mises en scène, nous constatons qu’elle est rejointe par ses chefs d’état-major m’as-tu-vu et sapés comme jamais.
Les préparatifs d’une guerre ne sont pas un défilé de mode, et la guerre n’est sûrement pas faite pour les images. La crainte de ce groupe minoritaire de présidents va-t’en guerre doit être de savoir si ces chefs militaires bien fringués et leurs armées sont à la hauteur pour réagir adéquatement face aux adversaires aguerris sahéliens.
On dit chez nous qu’il ne faut pas remplir sa bouche de farine si vous n’avez pas assez de salive pour la mouiller. En toute connaissance de cause, une telle option militaire ou mission n’est certes légalement pas prévue dans la charte de l’organisation sous-régionale ; et de toute évidence, elle est non seulement très complexe mais aussi structurellement trop faible pour réussir dans ce cas nigérien.
C’est sans doute une mission suicidaire. Le bluff a assez duré. Il est temps d’écouter les cris d’alerte et d’opposition à cette aventure, et il est grand temps que le bon sens l’emporte. Le sage dit que celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais que celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde.
A ce stade, il serait plutôt honorable de tenter de relever le défi du dialogue avec toutes les parties en proposant une solution acceptable qui mènera au retour à une vie politique et constitutionnelle normale dans un bref délai.
Autrement, que ces présidents malavisés sachent alors qu’on ne peut jamais être préparé aux horreurs de la guerre, mais aussi et surtout, qu’ils comprennent que l’addition de faiblesses ne fait jamais la force. L’Afrique et le reste du monde vous regardent.