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Art et Culture

Diversité culturelle du Mali : Quand les sites touristiques de Bamako attirent de plus en plus
Publié le lundi 28 aout 2023  |  Le Pays
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Dans le cadre de la 2ème édition de Bamako City Tour, lancée en juillet dernier par le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, l’Agence de promotion touristique du Mali a organisé, le samedi 26 août 2023, une série de visites des sites touristiques de Bamako, capitale du Mali, à l’intention du grand public et des hommes de médias. C’était sous la houlette de Sidy Keïta, directeur général de ladite agence en compagnie de certains de ses personnels.

Au total, ils sont plus de trois cent visiteurs composés des journalistes, des élèves, animateurs de télé, des blogueurs et vidéomans qui ont pris part à ce rendez-vous touristique au sein de Bamako. La rencontre riche en événements et expositions artistiques a permis aux hommes de médias et aux autres participants de visiter non seulement le musée national sis au bord de la route du palais de Koulouba, mais aussi et surtout de nombreux autres sites touristiques dont le musée des Armées, le musée Muso Kunda, la Galérie Sunjata sise à Hamdallaye 2000… Par ce projet, il s’agira, selon les organisateurs, de valoriser Bamako via la découverte des différents sites touristiques. « On a voulu d’abord montrer au monde que nous avons quelque chose chez nous », expliquent Zeinabou Bamba et son collègue Banidio Dolo, guides nationaux. Aux dires du directeur de l’agence de promotion touristique du Mali, la tenue d’une telle initiative valorise le tourisme, surtout quand il s’agit des hommes de médias. « Vu les nombreuses crises auxquelles le Mali continue de faire face, il est nécessaire pour nous d’enclencher une nouvelle dynamique ». En clair, poursuit Sidy Keïta, l’objectif est de permettre d’essouffler la dynamique du tourisme et d’assurer la promotion des sites touristiques auprès des résidents nationaux. « Nous avons vite compris que l’activité touristique doit être portée par des nationaux. D’où la mise en œuvre du programme Bamako City Tour par le ministère afin de permettre la découverte de nos sites touristiques par le grand public », indique-t-il. Evoquant le rôle et la place que jouent les médias, le responsable dit avoir jugé important d’inviter les acteurs professionnels de la presse malienne pour qu’ils prennent connaissance des œuvres artistiques que contiennent les sites visités. A l’issue de ladite visite, le directeur annonce être « très content ». Cela, dit-il, « parce que la presse est un outil important en termes d’information et de promotion des sites touristiques du Mali ». Comparativement à l’année dernière, dira-t-il, de nombreuses innovations ont eu lieu cette année. « Nous sommes à notre début. C’est la deuxième édition. Nous allons travailler main dans la main avec le secteur privé. L’objectif est de pouvoir maintenir cette activité dans la durée sur toutes les périodes de l’année ». Et de préciser que plus de 20 guides touristiques ont été mobilisés à l’occasion de ces visites organisées à l’endroit de plus d’une centaine d’acteurs de médias maliens et du grand public.

Les chasseurs, l’armée et les résistants maliens à l’honneur au musée des armées

« Les travaux du musée des armées ont débuté en 1998 avant d’être abandonnés en 2001. Lesdits travaux ont redémarré quand le feu général Amadou Toumani Touré, alors président de la République du Mali est revenu au pouvoir. Ce qui a permis l’accélération des travaux de cet endroit contenant des œuvres qui tracent une partie de l’histoire du pays », explique le capitaine Moussa Traoré. Le Mali sous le règne d’ATT a alors repris lesdits travaux en 2003. Sur la base d’une ordonnance, énonce le responsable du lieu, le musée des armées a vu le jour en 2005. Au sein de ce musée se trouvent plusieurs thématiques. L’espace contient une thématique qui donne des explications claires et nettes sur l’histoire des chasseurs traditionnels du Mali, dénommés « Dozo ». Ces derniers furent les premiers militaires dans ce pays bien avant la naissance de l’armée. Le musée des armées contient une thématique exposant l’histoire des officiers coloniaux ayant quitté chez eux pour imposer leurs diktats aux peuples africains. Aussi, souligne le capitaine, le musée contient une autre thématique qui retrace l’effort et les combativités des dignes résistants maliens, tels que Babemba Traoré, Bazani Théra, Firhoun Ag Allansane de Ménaka, Ahmadou Oumar Tall, Samory Touré… A cela s’ajoutent une thématique sur les symboles de la Nation malienne et celle portant sur l’histoire des tirailleurs sénégalais. Sis en plein cœur de la ville des trois caïmans, cet espace retrace parfaitement le riche parcours du Soudan d’hier et du Mali d’aujourd’hui à travers des œuvres artistiques, des anciennes armes de combat…

Le Mali dans sa diversité culturelle au musée national

L’histoire du musée national peut remonter jusqu’aux années 1953. Son histoire est liée à l’institut français d’Afrique noire (IFAN), crée à Dakar en 1936 avec comme vocation le développement de la recherche sur les territoires colonisés par la France. C’est suite à la création de l’IFAN que les Français ont songé à la création des structures locales dont le musée soudanais à Bamako en 1953, explique Sery Diarra. Le premier directeur du musée fut un Français. « C’est en 1957 que le musée a déménagé dans ses propres locaux sis au pied de la colline du pouvoir. C’est à partir de 2001 que le musée soudanais est alors devenu le musée national du Mali », explique le chef de section des guides du musée. Aux premières heures de l’indépendance, le personnel fut confronté à pas mal de problèmes. Au sein du musée national du Mali se trouvent quatre grandes salles d’exposition, dont trois salles d’exposition permanentes et une salle d’exposition temporaire. Les salles d’exposition permanentes concernent les textiles du Mali où l’on peut avoir les tissus anciens (bogolan, des chemises anti balles etc) et modernes (bazin etc) du pays. A cela s’ajoute la salle d’œuvres d’arts rituels composée des statuettes, des statues, des figurines, des masques, des fétiches… Il y a la salle archéologique ou du Mali-millénaire. « Les objets exposés dans la salle archéologique sont issus des fouilles archéologiques sur l’ensemble du territoire national. Nous avons des objets préhistoriques, des genres funéraires, le pilon mystique détectant le voleur dans la masse… », détaille le chef Diarra.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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