De metteur en scène de son destin, l’actuel président de la république du Sénégal, Macky Sall, s’érige désormais en metteur en scène de sa tumultueuse succession au grand dam de la quiétude sociopolitique de son pays. En effet, depuis l’annonce de son renoncement à la conquête d’un autre mandat présidentiel, le 3 juillet passé, un grand remue-ménage s’est invité dans le lanterneau politique du pays avec notamment le vote à une large majorité, le 5 août 2023, du projet de loi portant révision du code électoral et le rétablissement dans ses droits civiques et politiques de toute personne frappée d’incapacité électorale après condamnation à une peine d’emprisonnement ou d’amende. Est-ce seulement une brèche ouverte à l’éligibilité de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, ainsi qu’à celle du fils de l’ex chef d’Etat Wade en la personne de Karim Wade incarcérés respectivement en 2018 et 2015 pour crimes économiques ? En tout cas, la nouvelle dégage visiblement les relent d’une cabale politique d’envergure pour faire barrage ou mettre à mal la candidature de l’homme fort du PASTEF, un parti politique récemment dissout pour des motifs peu glorieux.
Par ailleurs, si au pays de la Terranga il ne fait en réalité plus bon vivre politiquement, n’acceptons pas que la liberté d’expression souffre également d’un musèlement ahurissant aux dépens des hommes de presse de conviction, en occurrence Pape Ale Niang connu pour son tempérament à ne jamais rengainer ses idéaux face à l’injustice.
Somme toute, allant de dérives en dérives, Macky Sall concocte doucement mais sûrement une bombe à retardement susceptible de faire trembler le Sénégal dans ses fondations par le fait de malheureuses manœuvres loin d’honorer son bilan présidentiel pourtant élogieux sur le champ du développement socio-économique.