Grand producteur de métal jaune, le Mali a besoin de ressources additionnelles pour ses besoins titanesques de santé, de sécurité, d’infrastructures, d’éducation.
Le président de la transition, Assimi Goïta, a promulgué, lundi dernier, le nouveau code minier qui va rapporter davantage de ressources fiscales au pays. Le nouveau code doit rapporter à l’Etat des recettes substantielles pour son développement économique et social. Le nouveau code permet désormais au gouvernement de prendre une participation de 10 % dans les projets miniers et l’option d’acheter 20 % supplémentaires au cours des deux premières années de production commerciale. Une participation supplémentaire de 5% pourrait être cédée aux locaux, portant les intérêts publics et privés maliens dans les nouveaux projets à 35%, contre 20% aujourd’hui.
Des revendications fiscales somme toute légitimes : grand producteur de métal jaune, le Mali a besoin de ressources pour ses besoins titanesques : éducation, santé, infrastructures, sécurité. « Le président exprime la volonté et l’intérêt du peuple», écrit sur Twitter Issa Diarra, tandis que Moustaph Demeraux ironise « le peuple malien aura un nouveau code minier, et les membres de gouvernement et Goïta auront toute la quantité d’or». Un doute exprimé par d’autres que le code n’allège vraiment pas la souffrance de millions de citoyens : « Un nouveau Code minier ne mettra pas fin à la prédation de nos ressources minières. Les multinationales et l’administration se disputent chacun leurs intérêts ».
Ce code est le fruit d’un long travail mené par une trentaine d’experts armé de l’objectif visant à explorer des voies et moyens afin que « l’or brille pour les Maliens ». En collaboration avec une équipe technique basée au ministère de l’Économie et des Finances, les cabinets Iventus-Mazars ont relevé beaucoup d’anomalies dans le secteur de l’exploitation minière au Mali.