La réciprocité de nos autorités de la Transition avec la France commence sérieusement à angoisser les membres du grin. Ils craignent que nos autorités s’enfoncent davantage sur ce chemin en oubliant d’analyser l’intérêt de nos concitoyens résidant en France.
Le 10 janvier dernier, le gouvernement avait décidé de rappeler ses ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la Cédéao et procédé à la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés, en réaction aux sanctions économiques imposées par la Cédéao. Aussi en réponse à la récente suspension de la délivrance des visas à ses citoyens par la France, le Mali a-t-il décidé de ne plus fournir de visas aux ressortissants français.
A ce train, les membres craignent le pire. Ils estiment que l’application de la mesure de réciprocité par Bamako dans ses rapports avec Paris pourrait toucher certains secteurs sensibles, comme le cas des Maliens qui travaillent en France.
A leurs yeux, ces derniers apportent une contribution substantielle à l’économie malienne. Les membres du grin invitent les autorités de la Transition à ne pas se laisser piéger par la France. Autrement dit, à mettre la raison avant le cœur, à faire preuve de discernement dans la réaction.