Après le centre du Mali, les Forces Armées maliennes ont entamé une opération de reconquête des localités hors du contrôle de l’Etat depuis près d’une décennie. Après la récupération de l’emprise de la Minusma à Ber, qui s’est soldée par un violent accrochage avec les ex-rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), l’armée malienne a mené en début de semaine des frappes aériennes contre des colonnes de véhicules des groupes armés terroristes observées à 12 km d’une forêt non loin d’Anefis. Au Nord-Est de Niafunké, Adou DIALLO, un influent terroriste activement recherché a été également neutralisé par les FAMa.
L’armée malienne semble plus que jamais déterminée à récupérer et occuper toutes les localités où l’Etat était absent ces dernières années y compris celles sous le contrôle de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Une volonté expressément exprimée dans le plan de retrait de la mission onusienne au Mali Minusma où il est prévu la rétrocession de l’ensemble des emprises de la Minusma (12 au totales plus celle de Bamako) aux Forces Armées Maliennes (FAMa). Cette démarche n’est pas bien partagée par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui y ont d’ailleurs opposée une résistance lors du transfert du Camp de Ber, dans la région de Tombouctou, initialement prévu vers le 15 août, mais qui a dû être avancé au 13 du fait de la dégradation rapide et très marquée de la situation sur le terrain et « des risques élevés que cela faisait peser sur la sécurité des casques bleus qui y étaient déployés », selon les Nations unies. Les ex-rebelles voyaient d’un œil critique, le transfert des emprises de la Minusma des localités sous leur contrôle à l’Etat du Mali.
Du Côté de Bamako, cela n’affecte en rien l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger qui reconnaît expressément l’intégrité du territoire national du Mali. Tout en réaffirmant son attachement à cet accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, qui « oppose les MALIENS entre eux », l’état-major général des armées considère tous les autres belligérants comme des ennemis de la paix et du Mali. C’est d’ailleurs pourquoi, longtemps résiliente, l’armée républicaine du Mali a décidé de ne plus cacher ses dents aux fauteurs de trouble, qu’ils soient au Centre, au Sud ou au Nord du pays.
Parallèlement au processus de récupération des emprises de la Minusma, l’armée malienne progresse lentement et sûrement au nettoyage du territoire national, à travers des opérations de recherche et de destruction des groupes Armés terroristes (GAT). C’est dans ce cadre que le lundi 28 Août et jour suivant, elle a mené des frappes aériennes contre un regroupement de terroristes (GAT), « auteurs de plusieurs exactions contre les populations civiles et d’attaques contre nos forces », dans le secteur de Anéfis, région de Kidal. Selon l’état-major général des armées, ces GAT étaient encore en préparation d’attaques contre des positions FAMa. Ainsi plusieurs Combattants terroristes et 04 pick-up ont été neutralisés. Sur la base de renseignements précis le même jour, souligne l’état-major, les FAMa ont neutralisé à 14 km au Nord-Est de Niafunké, Adou DIALLO, un influent terroriste activement recherché comme un des auteurs du tir d’obus contre le Camp de la garde à Tombouctou le 18 août dernier. Pour l’heure, le ratissage et les renseignements continuent jusqu’au 31 décembre 2023, date de la rétrocession de la dernière position de la mission onusienne au Mali à laquelle aussi le représentant permanent du Mali aux Nations unies a appelé au respect strict.
Au nombre de 13 sites au total au Mali, les casques bleus étaient déployés entre autres dans le secteur Nord (Kidal, Tessalit, Aguelhoc) ; secteur Sud (Bamako) ; secteur Est (Gao, Ménaka, Ansongo) ; secteur Ouest (Tombouctou, Ber, Diabaly, Goundam), secteur Centre (Mopti-Sévaré, Douentza)