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L’Essor N° 175291 du 7/10/2013

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Périmètres de Sélingué et Maninkoura : VIVEMENT LE SEUIL DE KOUROUBA
Publié le mercredi 9 octobre 2013  |  L’Essor


© Autre presse
Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Mamadou Frankaly Kéïta


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L’ODRS trouve exorbitantes les factures de EDM- SA. Une situation qui handicape sérieusement la rentabilité de l’infrastructure. L’Office de développement rural de Sélingué (ODRS) est la structure de production agricole sur les périmètres de Sélingué et Maninkoura. Mis en exploitation depuis 1984, le périmètre de Sélingué d’une superficie totale de 1200 hectares souffre d’une part de la vétusté des installations, de la dégradation des réseaux (canaux primaire, secondaires et tertiaires) et de la gestion unilatérale de l’eau par la société EDM-SA qui détient le monopole de la gestion du barrage hydro-électrique de Sélingué.

Le périmètre de Maninkoura a été aménagé en 2007 sur une superficie de 1094 hectares. Il est aujourd’hui handicapé par la faible fonctionnalité des quatre stations de pompage qui marchent exclusivement sur le réseau électrique de EDM-SA. Elles sont alimentées en électricité pour irriguer les champs pour les besoins des paysans. Mais, cette situation se complique pendant la campagne de contre-saison.

La société EDM-SA et l’ODRS ont une vision divergente de la mission de l’eau, à savoir la fourniture d’électricité pour la première et le remplissage des canaux afin de permettre aux stations de pomper l’eau pour irriguer les champs des paysans, pour le second. Paradoxalement la disponibilité de l’eau n’est pas aisée entre les deux partenaires. La situation se complique également avec la vétusté du réseau d’irrigation. Il n’a pas subi d’entretien conséquent depuis une trentaine d’années d’exploitation.

Le ministre du Développement rural, Dr Bocary Treta, accompagné de son collègue délégué en charge de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, Nango Dembélé ont fait le constat amer au courant de leur passage la semaine dernière. Le point de friction de la divergence de vision entre EDM-SA et l’ODRS se situe au niveau de la fonctionnalité du périmètre de Maninkoura pour les besoins de la campagne de contre-saison. Les stations de pompage du périmètre de Maninkoura sont branchées sur un réseau moyenne tension à partir du barrage de Sélingué. Elles ont besoin d’une cote minimale pour pouvoir pomper l’eau et la refouler vers les canaux soit une moyenne de 326 mètres cubes d’eau.


trop salée. Depuis la mise en service effectif du périmètre de Maninkoura, les factures d’électricité présentées par EDM-SA sont devenues d’année en année insupportables pour l’ODRS en raison de leurs montants élevés. Cette facture était de 116,9 millions Fcfa en 2009. Elle a chuté à 64,082 millions en 2010. Elle est remontée à 77,9 millions en 2011 pour redescendre à 75,9 millions lors de la campagne dernière. L’ODRS arrive difficilement à éponger ces factures qu’il trouve élevées pour sa dotation financière, car l’Office n’est pas une entreprise qui doit faire des profits, a expliqué le directeur général Ousmane Maïga.

En effet, le paiement des factures d’électricité est pris en charge par le recouvrement des redevances eau. Cette redevance est de 46.000 Fcfa par hectare, quand elle devrait plutôt être de 135.000 Fcfa, selon les spécialistes. Pire, le taux de recouvrement de la redevance eau est des plus insignifiants, moins de 10%. L’ODRS a du mal à éponger ces créances vis-à-vis d’EDM-SA. Il a plusieurs fois sollicité l’appui de l’Etat pour l’aider à éponger cette ardoise.

En attendant de trouver une solution définitive à cette situation préjudiciable à la bonne exploitation du périmètre de Maninkoura, les responsables de l’ODRS et ceux du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et Sélingué (PDI-BS) militent activement pour la réalisation du seuil de Kourouba. La réalisation de cet ouvrage à vocation hydro-électrique fournira de l’électricité pour le fonctionnement des stations de pompage du périmètre. Elle rendra l’ODRS indépendant des factures d’EDM-SA.

Il n’est pas étonnant que tous les regards des responsables de l’ODRS et du PDI-BS et des populations riveraines de l’ouvrage soient tournés vers le site prévisionnel de réalisation du seuil de Kourouba (cercle de Kangaba) sur lequel ils fondent beaucoup d’espoir. La lenteur accusée dans le démarrage des travaux prévus pour l’année prochaine a été causée par la suspension du financement par les bailleurs de fonds, comme la Banque africaine de développement (BAD). « Cette dernière est revenue dans le dossier depuis un an », s’est félicité Issa Samaké, le coordinateur local du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et Sélingué (PDI-BS).

M. COULIBALY

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