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Mme Diabaté Mamou Bamba, Maire de la commune rurale de Pelengana : «Mon secret, c’est la confiance de la population»
Publié le jeudi 31 aout 2023  |  Le challenger
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Mme Diabaté Mamou Bamba est depuis 2009 la Maire de la Commune rurale de Pélengana, à Ségou. Secrétaire à la formation du Bureau de l’Association des municipalités du Mali, Présidente de la Commission technique paritaire de Lux Développement dans la région de Ségou, elle préside le Réseau des Femmes élues locales du Mali et le Réseau des Femmes Elues locales d’Afrique de l’Ouest (Refela).

Entre deux avions, Mme Diabaté Mamou Bamba nous a accordé le 19 août 2023 une interview dans un quartier périphérique de Bamako. Au menu : ses expériences dans la gestion communale, son regard sur la décentralisation, les difficultés des femmes élues locales.

Le Challenger : Vous êtes à votre deuxième mandat de Maire et votre troisième au Conseil communal. Quel est votre secret ?

Mme Diabaté Mamou Bamba : mon secret, c’est la confiance de la population. Pour devenir maire, il faut avoir la confiance de la population. C’est elle qui élit. Je suis venue aux affaires en 2004. A l’époque, j’étais 1ère adjointe au Maire. Depuis 2009, je suis maire.

Déjà en 2004, on voulait m’élire maire. C’était ma première fois de siéger au conseil communal. Je ne connaissais pas grand-chose sur la gestion des affaires communales, surtout les questions de décentralisation. Je n’ai pas accédé à leur demande. J’ai préféré rester l’adjointe pour observer, mieux comprendre la décentralisation. Mais aussi pour savoir ce que je peux apporter à la population dans le cadre du développement local. C’est pourquoi j’ai été élue maire en 2009.

Pendant ce mandat, j’ai bénéficié de beaucoup de formations, effectué des voyages à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. C’est à travers ces déplacements et mes relations avec mes collègues conseillers que j’ai pu avoir la confiance de la communauté de Pélengana pour être Maire.

De votre élection à nos jours, quelles sont les réalisations à leur profit qui ont amené la population à continuer à placer sa confiance en vous ?

Quand je venais aux affaires en 2009, il y avait beaucoup de défis à relever. Par exemple dans le cadre de la mobilisation des ressources de la commune, on était à un taux de recouvrement de 6%. Tout le monde sait que c’est avec les ressources de la commune qu’on peut travailler. Tout le monde sait que c’est avec les ressources de la commune que les partenaires viennent en appui avec des projets de développement.

Mon premier défi a été de relever le taux de recouvrement des ressources grâce au soutien de partenaires comme la Giz. Cela nous a permis de codifier la commune de Pélengana, de faire des recensements et de mener des séances de sensibilisation.

Avec ces initiatives et l’implication des chefs de villages, nous avions dépassé les 50% de taux de mobilisation entre 2010 et 2011. Malheureusement, les événements de 2012 nous ont fait chuter à 37%.

En 2009, c’était la double vacation. Il y avait plus de 300 élèves par classe car il y avait un problème de salles de classes. Ce nombre a été réduit de moitié. De 2009 à 2016, nous avons construit plus de 50 salles de classes. Nous avons aussi créé de nouvelles écoles. Par exemple, Tiékélébougou, le dernier village à l’est de la commune qui n’avait pas d’école, a bénéficié de trois salles de classes.

Les villages étaient confrontés à un problème d’eau potable. Lors du premier mandat, nous avons résolu ce problème avec l’appui de l’Etat à travers la direction régionale de l’hydraulique et des partenaires.

Sur le plan de la santé, il n’y avait que le Cscom de Pélengana sud pour toute la commune. Banancoro avait un dispensaire. Ce dispensaire a été transformé en Cscom. Pélengana, qui héberge les ¾ de la population, avait un problème d’infrastructures sanitaires. On a construit et équipé un Cscom à Pélengana-nord. On a sensibilisé les femmes dans le cadre de la fréquentation des centres de santé.

Dans les villages, on s’est posé la question de savoir quelle activité mener avec les femmes pour minimiser la déforestation, parce qu’on a deux forêts classées. C’était de leur trouver des Activités génératrices de revenus, mettre à leur disposition des banques de céréales. Un partenaire nous a appuyés dans la réalisation de cette initiative. Ce qui a minimisé la déforestation.

Sur le plan de l’assainissement, nous avons construit des latrines dans les marchés de Pélengana et dans toutes les écoles. Nous avons réalisé des clôtures pour sécuriser les enfants dans les écoles qui n’en avaient pas.

A Pélengana, il n’y a pas un village sans point d’eau, pas un village qui n’a pas bénéficié d’une action de la part de la commune. Tous les villages ont eu des réalisations.

Maintenant, il y a un grand défi que nous voulons relever : amener toute la population de Pélengana à s’intéresser à la vie de la commune.

Pour cela, nous comptons lancer un grand projet au mois de septembre pour l’implication de tous les chefs de villages, des femmes et des jeunes. Nous prendrons une décision pour nommer trois conseillers auprès du Maire pour lui faire parvenir les nouvelles de village. Nous prendrons une décision pour redynamiser les comités de gestion des points d’eau, des comités de gestion scolaire et des Asaco. Notre ambition est de les réunir autour du Maire avec le dépôt régulier des rapports mensuels ou trimestriels. En ce moment, nous saurons comment marche la commune. C’est un grand défi que nous tenons à relever. Il ne faut pas que tout se centralise au niveau du Maire et du Conseil communal. Il faut que la population s’approprie ces réalisations, qu’elle fasse des rencontres à leur sujet, constate leur niveau de dégradation. Depuis la construction jusqu’à la fin, nous voulons avoir des rapports de la population bien organisée pour une visibilité de la commune. Il ne faut pas que la commune s’arrête aux élus.

Nous souhaitons qu’un jeune, un chef de village, une femme de la commune de Pélengana arrivent à répondre avec satisfaction à toutes les questions posées par un visiteur. Ce n’est pas un petit défi. Avec le conseil communal, les chefs de villages et la jeunesse motivée, nous relèverons ce défi. Il faut un travail en équipe. Nous le faisons déjà mais je veux que ça soit jusqu’au niveau du village.

Chaque année, nous faisons la restitution publique. Les contribuables savent ce qu’ils ont payé et comment ça a été dépensé. Le Conseil communal élabore un plan de restitution publique.

L’édition de la restitution de 2020 a eu lieu dans dix villages. L’année passée, on l’a fait dans douze villages. Ce qui a plu beaucoup aux populations.

Auparavant, seul le chef de village venait au chef-lieu de la commune. Il faisait la restitution au niveau de son conseil. Mais quand on fait une restitution sur un espace public, la possibilité est donnée à tout le monde de s’exprimer en toute liberté et en toute indépendance. Les débats sont libres, chacun pose sa question à laquelle nous essayons de répondre. S’il y a une ou des questions auxquelles l’équipe de restitution ne peut pas répondre, nous faisons le tour des villages pour y répondre. Et tout le monde est satisfait. Cela a beaucoup plu à la population. C’est pourquoi nous voulons que la population s’implique davantage dans la gestion du développement.

Est-il facile d’être femme et maire au Mali ?

C’est à la fois facile et difficile. Le premier défi pour une femme maire est d’avoir le soutien de la famille, ensuite les voisins. Moi je suis toujours en déplacement. Si les voisins n’ont pas une assistance sur ta famille, l’éducation de tes enfants sera un échec. Si le conjoint n’est pas consentant pour les déplacements, c’est le divorce. Il faut que le conjoint soit d’accord pour la politique et que la femme soit en cohésion avec ses voisins. Il faut que le courant passe.

Dans la commune, il faut tout faire pour être en bonne relation avec les chefs de village, les femmes et les jeunes. Sans les chefs de villages, un maire ne peut rien faire. En plus, il faut te mettre en tête que tu es femme et que tu es là pour être accompagnée par les hommes. Mais tu te mets en tête que tu es femme et maire et que tu as le droit de t’imposer, cela peut être source de problème.

Tu te mets toujours derrière les hommes. En tout cas, moi je suis toujours derrière et je demande l’avis des uns et des autres.

Comment vous arrivez à gérer les éventuelles oppositions au niveau de la commune ?

Par la communication. Toute activité tire sa source d’une délibération de la mairie. L’opposition se trouve au sein du conseil communal mais quand c’est délibéré, c’est l’avis du conseil communal. C’est la délibération qui est mon bâton de pèlerin. J’arrive toujours à faire des délibérations avec le Conseil communal. Quand il y a problème, nous discutons et partageons les avis. Le maire ne décide rien sans le Conseil communal.

Quel est votre regard sur le processus de décentralisation au Mali ?

La décentralisation est incontournable. Avant la décentralisation, la commune de Pélengana ne comptait qu’une seule école publique. Aujourd’hui, elle a 21 établissements scolaires publics.

C’est avec la décentralisation qu’on a pu maîtriser les déplacés. Quand les déplacés sont venus, ils se sont dirigés directement à la mairie. Les populations de Pélengana- c’est le lieu de les remercier, surtout les femmes- les ont accueillis. Il n’y a pas de camp de déplacés à Pélengana alors que nous en avons plus de 2 800. Ces déplacés sont dans les familles hôtes. Les femmes ont été braves. Il y a aussi une cohésion entre les jeunes et les déplacés. Ils mènent toutes leurs activités avec la population hôte. C’est grâce à la communauté. Pas le Maire. C’est la communauté qui a voulu ça. J’ai dit tantôt qu’on travaille en équipe. Toutes les informations sont partagées. Si c’était restreint et que le Maire était là avec son conseil communal et qu’on avait isolé la population, on aurait eu des problèmes dans la gestion des déplacés. Mais on n’en a jamais eu. On a appelé les partenaires de la commune. On a pu gérer les cas des personnes déplacées sans problème.

Avant la décentralisation, Pélengana n’avait qu’une seule maternité. Maintenant, elle a trois Cscom opérationnels. Cette année, nous avons lancé l’offre pour la construction du 4è Cscom. Ça aussi, c’est grâce à la décentralisation.

Le Conseil communale a délibéré sur 500 hectares pour la construction de l’Université, 240 hectares pour Zone industrielle, 85 hectares pour la Centrale solaire. Ce sont là des projets de développement. Et c’est grâce à la décentralisation.

On a accès à l’eau potable dans les 28 villages de la commune. Nous avons commencé à faire des mini-addictions d’eau par l’installation des robinets dans les villages. Avant la décentralisation, c’était des puits traditionnels dans les villages.

Il y a des périmètres maraîchers dans plus de 10 villages. Les femmes sont regroupées autour de ces périmètres. Avant c’était des potagers familiaux.

L’atout majeur de la décentralisation est que les communautés sont ensemble. Il y a une union autour du développement. Grâce à la décentralisation, les jeunes exercent des activités génératrices de revenus. Ils se regroupent autour d’un projet et tout le monde en profite. Avant, c’était au niveau familial.

La décentralisation a réussi à mettre les communautés ensemble autour des projets de développement.

Vous êtes la Présidente du Refela. Pouvez-vous évoquer quelques difficultés rencontrées par les femmes-maires dans l’exercice de leur fonction ?

Pour être une femme-maire, il faut avoir les moyens. Je suis directrice d’une compagnie d’assurance. Une femme-maire qui n’a pas d’autres opportunités de fonction, ça sera très difficile pour elle. Je gère beaucoup de choses avec mes fonds propres qui ne sont pas l’argent de la collectivité. Une femme élue maire qui a la profession «Ménagère» ne peut pas gérer ça.

Chaque fois que j’ai l’occasion de rencontrer les premiers responsables de l’administration, je demande à l’Etat d’appuyer les femmes qui ont eu la confiance des populations pour être maires. En quoi faisant ? En leur donnant des activités génératrices de revenus pour qu’elles puissent aussi à leur tour accompagner les femmes. Cela peut motiver d’autres femmes à venir. Mais si une femme-maire n’a pas d’autres opportunités sans l’appui des partenaires, elle ne pourra même pas mobiliser les ressources de la commune. Pour mobiliser les ressources de la commune, il faut avoir la confiance de l’électorat. On t’élit mais ce n’est pas facile d’avoir l’argent des électeurs.

Toutes les femmes-maires ont eu des défis. Elles ont des problèmes financiers et d’équipements. Si une femme-maire sans véhicule doit se déplacer pour venir au cercle, elle est à moto. Ce n’est pas prudent. Ça se passe chez nous ici au Mali. Il y a des femmes-maires qui n’ont même pas de motos. Elles sont dans l’insécurité totale. L’Etat peut au moins accompagner une femme-maire avec un véhicule et un chauffeur. Cela motiverait d’autres à venir. La loi 052 existe certes, mais il faut des mesures d’accompagnement. Comment on peut accompagner cette loi ?

Au Mali, il y a trois communes dans l’arrondissement de Niéna qui n’ont pas de femmes élues locales. J’ai la liste des femmes élues locales du Mali. On doit préparer les femmes pour qu’elles se positionnent en tête de liste. C’est un défi à relever !

Les autres sont en train d’observer nous les femmes-maires comment nous travaillons. Si elles voient que nous avons beaucoup de difficultés, elles ne se hasarderont pas à venir. Etre femme-maire, il faut avoir quelque chose à la fin du mois. Sinon à la fin du mois, ça sera très difficile.

Nous communiquons beaucoup. Celles qui ne travaillent pas ont eu toutes les difficultés du monde. Mme le Maire de Madiaga Sacko dans le cercle de Banamba n’est pas fonctionnaire ni instruite. Elle a eu toutes les difficultés. Je l’ai aidée à gérer certaines difficultés avec son personnel et le conseil communal. L’accompagnement de l’administration auprès de la femme-maire est une nécessité absolue. Si la population voit qu’elle est avec l’administration, c’est un plus.

Il reste beaucoup de défis et de difficultés. Il faut que l’Etat les accompagne. Les partenaires font de leur mieux. La partition de l’Etat est encore mieux. L’administration m’a beaucoup accompagnée dans la gestion des difficultés que j’ai eues.

Mme le maire, vous avez évoqué la Loi n°052. Est-ce que cette loi favorise, selon vous, l’émergence politique des femmes ?

Elle favorise parce que les femmes ont été positionnées sur les listes. Il y a plus de 3000 femmes élues locales maintenant. Avant la loi, il n’y avait pas cela.

Dans la loi, il est dit ‘’30%’’ de l’un ou de l’autre sexe. Ça peut être 30% de femmes ou d’hommes. Il faut que les femmes se positionnent comme têtes de listes. Il y a de ces communes qui n’ont aucune femme dans le bureau communal. Est-ce que la voix des femmes va porter là-bas ? La loi doit tenir compte aussi de la mise en place du bureau communal. Il y a de ces communes où aucune femme n’est présidente d’une commission. Est-ce que la loi 052 a porté ? On doit encore travailler cette loi. Il ya beaucoup à faire !

D’autres préoccupations des femmes élues ?

J’insiste sur la précarité de certaines femmes élues. Elles n’ont pas les moyens. En marge de la dernière Journée nationale des communes, nous avons dit à l’ex-ministre de la Promotion de la femme, à travers l’un de ses conseillers techniques, que depuis 2004, aucune ministre en charge de la Promotion de la femme n’a rencontré les femmes-maires pour échanger avec elles. Alors que le ministère est là pour nous. À qui expliquer nos difficultés ? Il faut que les ministres aient au moins l’idée de nous convier, échanger avec nous, connaître nos difficultés pour nous accompagner. Cela permettrait à d’autres de se positionner dans d’autres communes.

Le ministère de la Promotion de la femme doit accompagner la femme élue locale. Si l’on prend deux femmes élues par commune, on aura toutes leurs difficultés. Nous avons proposé à Mme le ministre comment elle peut nous accompagner à capitaliser ce que les femmes ont pu faire au sein des administrations communales. Ce serait à son honneur. Normalement, elle doit faire un canevas et l’envoyer dans toutes les communes pour recenser les difficultés des élues.

Je suis en train de voir avec le Refela comment capitaliser ce que la femme élue locale a pu faire au Mali. Je suis là-dessus. Ce n’est pas une petite affaire. Dans les jours à venir, je vais envoyer le canevas.

Quel est votre message à l’endroit des femmes ?

J’appelle les femmes à plus d’engagement. Les femmes doivent avoir confiance en elles-mêmes. Il faut qu’elles répondent présentes à tous les niveaux de prise de décisions dans le cadre du développement. Il faut que la jeune fille s’engage en politique et accepte d’apprendre afin de pouvoir émettre des idées et faire des propositions. Les femmes ne doivent pas se gêner de s’impliquer.

Propos recueillis par Chiaka Doumbia

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Pragmatisme d’une élue locale

Directrice d’une compagnie d’assurances à Ségou, Mme Diabaté Mariam Bamba a obtenu son Diplôme d’étude fondamentale (Def) en 1982 au Lycée Sankoré de Bamako en 10è spéciale. Elle est orientée deux ans plus tard à l’Ipr de Katibougou d’où elle sort comme technicienne supérieure des eaux et forêt en 1984.

Native de Sikasso, elle a derrière elle plus de 20 ans de militantisme politique. Très dynamique dans les associations féminines, elle est désignée en 2003 ‘’l’homme de l’année’’ par la presse locale. Mme Diabaté est incontestablement une femme battante dont le nom est inscrit au bataillon de celles qui luttent pour l’émancipation et l’autonomisation des femmes du Mali.

Joviale et courtoise, elle est ferme et intraitable sur le respect des principes. Jamais les intimidations et les menaces d’enlèvement n’ont eu raison de sa détermination à servir sa communauté.

Avec ces expériences acquises des années de gestion communale et de ses voyages à l’extérieur, Mme Diabaté est devenue une référence et une conseillère pour les nouvelles femmes élues. Elle conseille et oriente à distance. Et n’hésite pas à effectuer le déplacement dans les communes pilotées par des femmes si c’est nécessaire. Auprès de l’administration publique, elle met en jeu ses relations et son talent de négociatrice pour aider ses sœurs à relever de nombreux défis liés à la gestion communale.

Amie de la nature, l’ancienne étudiante de l’Ipr de Katibougou organise chaque année une journée de reboisement. Aussi, elle offre des pépinières de plantes provenant de sa ferme familiale à divers regroupements pour reverdir la nature. Elle a planté, en 2009, 5 000 pieds de rôniers. C’est aussi la mort dans l’âme que Mme le Maire de Pélengana a vu rejeter par les services techniques son projet de planter des dattiers sur la chaussée de l’artère principale reliant la ville de Ségou à Pélengana. Des dattiers dont les fruits auraient pu servir de source de revenus pour la collectivité.

Chevalier de l’ordre national du Mali, cette partisane d’une gestion participative au sein de sa commune, a été, deux fois, lauréate du prix de la bonne gouvernance.

C.D



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