Avec sa réélection à la tête de la Fédération malienne de football pour un second mandat de 4 ans, Mamoutou Touré “Bavieux” devient le premier président sortant à succéder à lui-même pour un second mandat d’affilée depuis Amadou Diakité 1992 et 2002, soit 21 ans d’instabilité. Enfin, le signe d’une accalmie souhaitée de tous les vœux ?
L’Assemblée générale extraordinaire élective de la Fédération malienne de football s’est tenue le mardi 29 août au Centre international de conférences de Bamako. Président sortant, Mamoutou Touré dit Bavieux a été réélu pour un nouveau mandat de 4 ans. Seul candidat à sa propre succession, Mamoutou Touré Bavieux a été logiquement porté de nouveau à la tête du football malien. Auparavant, les candidatures de trois autres prétendants avaient été invalidées par les commissions électorale et d’appel pour faute de pièces justificatives ou de manque du nombre de parrainages requis.
Lors du scrutin, le président réélu a récolté 61 voix sur 63 suffrages exprimés contre une abstention et une voix contre, soit 96,82 % des voix exprimées, a indiqué la Commission électorale indépendante.
En retrouvant son fauteuil de président, Bavieux marche sur la trace d’Amadou Diakité qui restait jusqu’à cette date le seul président à pouvoir succéder à lui-même depuis son départ de son propre gré en 2022 après dix ans de gestion assortis de deux mandats bouclés et un 3e écourté volontairement à deux ans de sa fin. Tout comme Amadou, Bavieux est également l’un des rares Maliens à avoir siégé au Conseil de la Fifa.
Après de gros chantiers ouverts lors du précédent exercice, le président Touré bénéficie de la confiance des acteurs du ballon rond malien pour un nouveau cycle, qui s’étendra jusqu’en 2027 pour la continuité et la consolidation des acquis. Dans une suite logique, il a centré son programme autour de 5 axes. Il s’agit notamment de la réconciliation entre acteurs, la formation, la réalisation continue d’infrastructures, la réorganisation des compétitions locales et la revalorisation des subventions accordées aux structures déconcentrées de la Fémafoot.
“L’élection est maintenant terminée, c’est maintenant le temps des actions. En attendant de mettre en œuvre notre ambitieux programme de développement de notre football, nous exhortons tous et chacun à se donner la main pour relever les immenses défis immédiats qui nous attendent. A l’endroit des camarades du comité exécutif élu, nous voudrions vous engager, nous engager, à bannir de l’environnement de notre football les maux qui ont pour noms le clanisme, l’exclusion, l’auto-exclusion, la marginalisation et l’auto-marginalisation. Il est temps que les déchirures que notre football connaît depuis plusieurs années prennent fin. Nous devons être capables de nous entendre sur ce qui nous unit. De la même façon, il nous faut nous éloigner de tout ce qui peut nous diviser et, par conséquent, polluer l’environnement de notre football. Soyons des leaders capables de transcender nos divergences et de faire face à l’essentiel : le développement de notre football. Le comité exécutif ne ménagera aucun effort pour accomplir ce que nous considérons comme un ‘sacerdoce’: réconcilier les cœurs et les esprits et permettre aux footballeurs, aux entraîneurs et autres supporters de vivre leur passion dans la joie. Par la même occasion, nous prenons l’engagement de privilégier la concertation permanente avec tous les services compétents. Le comité exécutif fera bon usage de la délégation de pouvoir que l’Etat lui accorde dans le domaine de la gestion du football”, a promis le président réélu.