Au cours d’une session disciplinaire tenue le mardi 29 août, le Conseil supérieur de la magistrature a radié Mohamed Cherif Koné de ses rangs. Les raisons seraient des sorties médiatiques intempestives de ce dernier et son “opposition à l’autorité légitime”. Bien que radié, le magistrat aura droit à la pension. Un coup de l’épée dans l’océan pour un magistrat qui ira à la retraite en décembre prochain ?
Magistrature : Mohamed Chérif estime être en harmonie avec son serment
Radié de la magistrature à l’issue d’une session disciplinaire, Mohamed Chérif Koné semble ne rien se reprocher. En tout, sur ce qui serait le motif de sa radiation. Avant d’aller répondre à sa convocation, il a tenu à faire une déclaration devant ses partisans venus le soutenir : “Ce qu’on nous reproche, c’est la création de l’Appel du 20 février qui n’est nullement interdite par une disposition de la Constitution y compris la Constitution que les autorités de la Transition viennent de promulguer. Aucune loi n’interdit à un magistrat de se prononcer sur les affaires intéressant la vie de la nation. Le magistrat qui se dresse contre l’injustice, contre la violation de la loi, contre l’illégalité, contre l’arbitraire d’Etat est en harmonie avec son serment. Le Mali se fera par nous tous et nous devons en être conscients”.
Gabon-Tchad : Quand l’hôpital se moque de la charité
Le ministère tchadien des Affaires étrangères du Tchad, à travers un communiqué, a demandé le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon. Cette déclaration fait suite au coup d’Etat militaire contre Ali Bongo dont la réélection a été vivement contestée. Si le coup de force a été largement condamné, c’est la condamnation tchadienne qui passe mal auprès de nombreux observateurs de la scène politico-militaire africaine. Ministre d’un régime militaire non démocratique qui est arrivé au pouvoir après le décès du président élu, cette condamnation et demande de retour à l’ordre constitutionnel du chef de la diplomatie tchadienne s’assimile à l’expression “l’hôpital qui se moque de la charité”.
EMIA : Moussa Traoré immortalisé
Ancien président du Mali, Moussa Traoré est décédé le 15 septembre 2020. Peint en diable après une vingtaine d’années passées au pouvoir, Moussa Traoré symbolise pour beaucoup la dictature et l’atrocité depuis les événements de mars 91 pour l’avènement de la démocratie. Malgré ce passé, d’un côté sombre, Feu Général d’armée vient d’être immortalisé. En effet, la 45e promotion des sous-lieutenants et officiers de l’Ecole militaire interarmes (235 au total) a été baptisée au nom de l’ancien chef de l’Etat. C’était le 1er septembre à Koulikoro lors d’une cérémonie présidée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.