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Albert Ondo Ossa, l’opposant d’Ali Bongo à propos du coup d’état : “Un Bongo a remplacé un Bongo”
Publié le mercredi 6 septembre 2023  |  Mali Tribune
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Le candidat de l’opposition à la présidentielle gabonaise, Albert Ondo Ossa, estime que le coup d’Etat qui est survenu le mercredi 29 août 2023, n’est pas un coup d’Etat. Selon lui, c’est une révolution du palais, précisant que le général Brice Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo.

Le candidat de l’opposition a eu 30,77 % des voix à l’élection présidentielle face à Ali Bongo (64 %), lorsque le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), issu du putsch, est intervenu pour annuler le scrutin et désigne le général Brice Oligui Nguema comme président de la Transition.

L’opposant était l’invité du journal TV5 Afrique la semaine dernière. Dans cet entretien, il a affirmé avoir été au courant de la préparation de ce coup d’Etat qu’il qualifie de révolution de palais depuis un an.

Selon lui, les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté et poursuivre effectivement le système Bongo. “Ils ont mis le général Oligui en avant, alors que derrière lui se cache Pascal Bongo et le clan Bongo continue de diriger le pouvoir”, dira-t-il.

A ses yeux, c’est une révolution de palais, la preuve est que c’est la garde prétorienne qui a fait une révolution de palais, les autres militaires n’étaient pas associés. Cependant, M. Ossa, demandera qu’on aille au comptage des urnes et donner de véritables résultats en vue de connaitre le président légitime. Pour lui, les résultats sont connus de tout le monde. “Je suis un démocrate et un démocrate ne s’accommode pas d’un coup d’Etat”, a-t-il poursuivi.

Il en a appelé aux militaires à revenir à l’ordre républicain. A l’en croire, les Bongo n’ont jamais gagné une élection et par conséquent, ils n’ont fait que des coups d’Etat pour se maintenir au pouvoir.

S’adressant à la communauté internationale, il invitera cette dernière et précisément la France à ne pas se déjuger. “Dès lors qu’on condamne le coup d’Etat, on doit condamner ce qui s’ensuit, à savoir effectivement la transition”, ajoutera-t-il.

S’agissant les manifestations de joie dans les rues de la capitale, Albert Ondo Ossa a laissé entendre que les Gabonais sont sortis dans les rues pour saluer le départ des Bongo, mais qu’ils ont finalement compris que les Bongo ne sont pas partis. “Un Bongo a remplacé un Bongo“, a-t-il ironisé.

A ses dires, “aucune armée du monde n’a jamais pu faire face à une population décidée. La population c’est la seule force qui démet les militaires. C’est un problème familial, moi c’est le Gabon qui m’intéresse, qu’ils règlent leur problème dans la famille, moi ce n’est pas mon problème”.

Le Gabon s’est ajouté à la liste des pays africains ayant récemment connu des coups d’Etat militaires. Le dernier en date est le Niger le 26 juillet dernier.

Ibrahima Ndiaye

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