Au lendemain du coup d’Etat du Gabon qui a eu lieu le 30 août dernier, le secrétaire général des Nations unies est monté au créneau pour dénoncer les coups d’Etat qui ont lieu en Afrique ces dernières années. Il soutient que les gouvernements militaires ne sont pas la solution, au contraire ils aggravent les problèmes.
Selon les statistiques, de 1952 à nos jours, le continent africain a connu 220 coups d’Etat militaires sans oublier les coups d’Etat constitutionnels.
Alors que les yeux étaient rivés sur le Niger pour réinstaller Mohamed Bazoum dans ses fonctions, le Gabon dirigé depuis cinq décennies par la famille Bongo a connu son troisième putsch de l’histoire.
Face au regain des coups d’Etat militaires répétitifs en Afrique depuis août 2020, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres est monté au créneau pour dénoncer ces coups d’Etat militaires qui interrompent le processus démocratique sur un continent en quête de démocratie et de bonne gouvernance.
“De nombreux pays sont confrontés à des problèmes de gouvernance profondément ancrés. Mais les gouvernements militaires ne sont pas la solution. Ils aggravent les problèmes. Ils ne peuvent pas résoudre une crise, ils ne peuvent que l’aggraver”, a-t-il souligné lors d’un point presse au siège des Nations unies à New York.
Par ricochet, le patron de l’ONU a exhorté tous les pays à agir rapidement pour établir des institutions démocratiques crédibles et l’Etat de droit.
Au même moment, M. Guterres a tiré la sonnette d’alarme sur l’insécurité alimentaire au Niger, où plus de 3 millions de personnes en sont victimes, et au Mali, où 200 000 enfants risquent de mourir de faim sans aide humanitaire.
Selon les prévisions de l’agence onusienne pour l’alimentation, près d’un quart de la population malienne souffre d’insécurité alimentaire modérée ou grave, et pour la première fois dans le pays, plus de 2500 personnes sont menacées de famine dans la région de Ménaka, dont beaucoup d’enfants.