Après l’attaque du bateau ‘‘Tombouctou’’, rendue publique dans un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale, jeudi 7 septembre, annonçant un bilan de 64 morts dont 15 militaires, les Maliens, de tous bords, sont sous le choc. Ils ont sans réserve condamné cette agression lâche, barbare et cruelle exécutée par des gens sans foi ni loi au service d’une mafia mondiale, dont l’ambition est de dépouiller les pays du Sahel de leurs ressources naturelles.
Dans un communiqué lu sur à la télévision nationale, jeudi 7 septembre, le gouvernement malien a annoncé la mort de quarante-neuf (49) passagers et quinze (15) militaires dans l’attaque du bateau ‘‘Tombouctou’’. Elle a été revendiquée par un groupe terroriste très actif dans les régions du nord de notre pays. Depuis la rétrocession de la basse militaire de Ber par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à l’armée malienne, on assiste à une multiplication d’attaques contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité. À cela s’ajoute, un autre mode opératoire: blocus des villes.
Coincés entre les armées du Burkina Faso, du Niger et du Mali, acculés dans leur dernier retranchement sur le territoire malien et ne sachant où donner la tête, les supplétifs des armées occidentales qui écument le Sahel depuis 2012, afin de s’emparer de ses ressources naturelles pour faire fonctionner l’industrie néolibérale, tirent sur tout ce qui bouge dans notre pays. Dans cette entreprise criminelle et de désespoir, ils assiègent les villes en coupant les routes de ravitaillement des populations en denrées de première nécessité, les intimident et les menacent de morts si les habitants coopèrent avec l’État malien. Aussi, contraindent-ils les populations à abandonner leurs villages.
Commise pour retourner les populations maliennes contre les autorités de la transition, en proie à d’autres difficultés, l’attaque du bateau ‘‘Tombouctou’’ a produit l’effet contraire. Elle a été condamnée par les Maliens de tous bords. Qui d’un communiqué condamnant l’attaque lâche, barbare et cruelle, qui de prières pour le repos des âmes disparues, de meilleure santé aux blessés, qui de messages de condoléances, qui de messages appelant à l’union sacrée pour sauver le pays, une chaîne de solidarité, de compassion, malgré le deuil, le choc et les cœurs meurtris, s’est emparée du pays. Et le gouvernement, de son côté, a décrété trois jours de deuil national.
Il prouve à suffisance que les Maliens peuvent taire leurs égos pour sauver ce qui nous unit : le Mali. Si c’est vrai que l’union sacrée est un rempart contre toute division, on peut dire que les Maliens doivent rester dans cette dynamique pour faire face à des gens sans foi ni loi, au service des puissances occidentales, réussies dans une mafia mondiale dite communauté internationale.
Elles qui ont juré de dépouiller le Sahel de ses ressources naturelles par la force pour alimenter leurs industries, menacées par la concurrence des pays émergents qui entretiennent désormais de bonnes relations avec certains pays de l’Afrique qui sont en passe de couper le cordon ombilical colonial.
Rien ne peut résister à cette communion des cœurs !