Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Lutte contre la corruption : Deux poids, deux mesures
Publié le lundi 11 septembre 2023  |  Le témoin
Le
© aBamako.com par AS
Le nouveau gouvernement tient son premier conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 6 Octobre 2020. Le nouveau gouvernement de la transition a tenu son premier conseil de cabinet à la primature
Comment


Déclenchée pour stopper la saignée causée par l’hémorragie financière du régime défunt, la lutte contre la corruption ne touche que les anciens dignitaires. Pendant que plusieurs anciens barons du régime défunt sont écroués pour présomption de détournement de deniers publics, trois ministres de la transition en cours – dont deux anciens – ont été tout simplement écoutés par la justice malienne, la semaine derrière, respectivement au pôle économique et financier et à la cour suprême. Et deux d’entre eux devraient justifier leur gestion controversée à la tête du département ministériel qu’ils ont récemment géré, tandis qu’on reprochait au troisième sa gestion. Si les anciens dignitaires du régime déchu tombent et continuent de tomber, tel des pommes pourries, ces ministres ont bénéficié d’une mesure très exceptionnelle, à la limite est assimilable à une médiation pénale qui ne dit pas son nom. C’est du moins ce que laisse penser le dénouement du cas de l’un d’entre eux par la libération de son DFM et son régisseur, la semaine derrière, après le passage de leur patron pour quelques heures dans les couloirs du Pôle économique et financier dans le cadre de sa responsabilité dans la gestion mitigée de fonds alloués à son département. Pour une raison quelconque, le ministre en question aurait été tout simplement sommé de régulariser ses comptes et se serait même engagé au remboursement d’une certaine somme en souffrance. De bonnes sources, ledit règlement se serait même opéré à hauteur de 70% du montant reproché, pour échapper à un mandat de dépôt devenu ces temps-ci le principe, en même temps que son ancien DFM et son ancien régisseur. Et depuis la question taraude les esprits à savoir si l’extinction d’une action ne tient qu’au paiement d’une somme détournée. Tout comme la médiation pénale inventée au mépris des principes universels du droit, une nouvelle jurisprudence vient s’ajouter à l’ordonnancement juridique malien à la satisfaction des délinquants financiers. Sauf que tous ne sont pas logés à la même enseigne et n’ont pas droit à la même faveur.
Commentaires