Revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance affiliée à Al-Qaïda, deux camps de l’armée malienne, respectivement de Bamba et Gao et un bateau de la compagnie malienne de navigation (Comanav) ont été les cibles d’une attaques meurtrières, la semaine derrière.
Dans la région de Gao, les positions des forces maliennes de défense et sécurités à Bamba et à Gao ont été pris pour cible dans une attaque suicide, respectivement les 6 et 8 septembre. Dans un bref message publié sur les réseaux sociaux, les forces militaires évoquent une offensive « complexe » dans la zone aéroportuaire, en indiquant qu’une «riposte et évaluation» étaient en cours. Si peu de détails ont filtré quant au bilan des deux attaques, des témoignages attribuent l’offensive du camp de Gao à l’introduction de deux véhicules piégés accompagnés de tirs.
Cet assaut survient au lendemain de la journée la plus tragique au cours de laquelle, selon un décompte officiel, 64 personnes dont 49 civils et 15 militaires ont trouvé la mort sur le fleuve Niger, entre Gao et Tombouctou, dans l’attaque d’un bateau de transport de passagers. Le bateau a été visé par «au moins trois roquettes tirées contre le moteur». Au moment de l’attaque, des soldats se trouvaient à bord du navire pour en assurer l’escorte.
Ces attaques surviennent dans un contexte de pression grandissante de groupes armés dans le nord du pays, suite au retrait des forces françaises et de la mission onusienne, la Minusma.