Le 14 septembre 2023 a eu lieu la cérémonie de clôture de la première phase de l’initiative Spotlight au Mali. Une activité qui a permis aux acteurs engagés pour l’amélioration des conditions de vie des filles et femmes de faire le bilan des quatre années écoulées et de se projeter dans la seconde phase.
Les violences basées sur le genre sont une violation flagrante des droits humains et touchent pratiquement tous les pays que ce soit au niveau de la culture et de la couche sociale.
Au Mali, le fléau des violences à l’endroit des femmes et des filles demeure toujours préoccupant avec des statistiques alarmantes. 49 % des femmes de 15-49 ans en union ou en rupture d’union subissent des actes de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles ; 53 % des femmes sont mariées avant 18 ans et 18 % avant l’âge de 15 ans d’après les études.
Pour mettre fin à ces pratiques, l’initiative Spotlight Mali a été lancée en 2019 pour une durée de quatre ans. Soutenue par l’Union européenne, elle s’est engagée à mettre fin aux violences à l’égard des femmes et filles. Spotlight Mali n’a touché que quatre régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou).
Le 14 septembre 2023, sous le parrainage du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille, Dr. Mariam Maïga, les acteurs de cette initiative ont présenté les principaux résultats enregistrés pilier par pilier et dans plusieurs domaines (législatif et politique, prévention et changement des normes sociales, offre de services de qualité…).
Dans le domaine du cadre législatif et politique, le programme l’initiative Spotlight a permis la relecture du Code pénal de 2001 pour prendre en compte la partie répressive de l’avant-projet de la loi sur les violences basées sur le genre. Elle a également permis sur le plan de la prévention et changement des normes sociales de réduire le cas des violences, des mariages d’enfants et la rétention scolaire des filles.
S’agissant de l’offre de services de qualité, le programme a obtenu des résultats avec la prise en charge holistique des survivants avec la mise en place de dix ‘One stop centers’ pour assurer l’offre de services intégrés avec la formation de 3107 prestataires de services, de 275 magistrats et auxiliaires de la justice.
En prenant la parole, Alain Noudéhou, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies, non moins coordinateur-résident du Système des Nations unies et coordinateur humanitaire au Mali a noté que ces résultats enregistrés sont des avancées majeures pour mettre fin aux violences basées sur les femmes et filles.
“Nous pouvons mettre un terme à la violence faite aux femmes et filles si nous nous mettons à l’œuvre de façon déterminée et coordonnée à travers la mise en place des mécanismes appropriés”, a affirmé Alain Noudéhou.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille et le représentant de L’Union européenne au Mali ont souligné les progrès réalisés, attiré l’attention sur ce qui reste à faire et réitéré leur engagement à réduire et éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles au Mali.