Le groupe armé » MNLA » n’a de salut que dans le processus de dialogue décliné dans l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé à Ouagadougou le 18 juin 2013 sous les auspices de la CDEAO, de l’UA, de L’UE, des Nations Unies, de la France, des Etats Unis, de l’Algérie bref de la Communauté internationale.
Nous titrions la semaine dernière dans ces mêmes colonnes que la suspension de la participation du MNLA audit accord était » une fuite en avant « .
L’annonce, samedi 05 Octobre à Ouaga par le chargé des relations internationales du mouvement Mohamed Assaleh, de la levée de la suspension de participation au sein des organes de l’accord ne surprend guère outre mesure.
Pour autant en choisissant Ouaga et le Prési Blaise le Beau, les fumeux » stratèges irrédentistes » ont voulu conférer une audience diplomatique d’envergure à une espèce de profession de foi à prendre avec des pincettes. En effet la déclaration de Mohamed Assaleh ne donne pas dans la même veine que les propos tenus par le vice Président du mouvement rebelle » MNLA » Mahamadou Djéri Maïga. Celui – ci pense que les nouvelles autorités doivent dépasser l’accord préliminaire et parvenir, au terme de négociations de fond, à déterminer un type de statut pour l’azawad.
Or ; donc ; le choix de Ouaga et du président du Faso n’est pas fortuit. Ouaga a abrité les pourparlers ayant abouti à l’accord du 18 juin ; et Blaise Compaoré a été médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne ; en venant ainsi à Ouaga ; le » MNLA » lorgne en direction de la communauté internationale.
Au regard de la situation toute déclaration de levée de suspension de participation à l’accord du 18 Juin qui ne s’accompagne pas de la cessation d’hostilités de provocation de la part du » MNLA » reste une vaine posture.
Comme à l’accoutumée ; le MNLA » a mené le 05 octobre dernier une opération de communication de charme pour se donner bonne contenance plutôt. Ceci est d’autant fort- probable avec la montée de l’adrénaline à Kidal où les éléments » MNLA » sont rentrés dimanche avec des équipements militaires ; ont procédé à des tirs de sommation aux abords du gouvernorat. Des lors-doit – on accorder du crédit à un tel interlocuteur?.
Le scepticisme doit être de mise en attendant de voir le groupe rebelle donner de sérieuses garanties de sa disponibilité à s’asseoir à la table de négociation. Il est clair pour tous les observateurs avisés que le groupe armé rebelle veuille s’imposer comme le seul acteur ; voire le seul interlocuteur et des autorités maliennes ; et de la communauté internationale à l’exclusion des autres composantes du Nord dans la recherche de solutions pour doper le développement local.
Pour parer à la dynamique de torpillage latent de l’accord de la part du seul groupe armé irrédentiste ; IBK devra incessamment passer aux actes.
D’abord au plan militaire faire en sorte que l’armée malienne passe à l’offensive face aux actes de provocation qui refont surface ; l’avantage psychologique obligerait à l’ennemi à se résoudre au dialogue dans la norme et les formes définies de commun accord avec la communauté internationale. Ensuite la diplomatie malienne dont les premiers pas sont encourageants devra avoir au cœur de son agenda l’initiative de l’offensive diplomatique pour faire du Mali l’interlocuteur privilégié dans la mise eu œuvre du processus de reconstruction qui englobe tout le reste.
Le MNLA n’est pas indispensable dans la mise en branle du processus de réconciliation nationale ; il le sera à la condition de déposer les armes. La tactique du » souffler le chaud et le froid » est révolue avec la garantie du droit international contraignant et incompressible. Le prési de la République IBK s’y conforme ; le gofernement Tatam Ly en a donné les gages en face de la communauté internationale. De ce qui précède face à la chienlit IBK doit s’assumer et passer aux actes. Le respect de l’autorité de l’Etat le lui recommande pour le bonheur des Maliens.