L’opération tombe à point nommée avec les prochaines élections législatives
Après le scrutin présidentiel dont la réussite a été presque unanimement saluée, notre pays s’apprête à organiser des élections législatives dont les dates sont fixées au 24 novembre pour le premier tour et au 15 décembre pour le second tour. Tandis que la classe politique s’active pour la constitution des listes de candidature, l’Administration travaille à l’organisation matérielle des scrutins. C’est dans ce contexte que la révision annuelle des listes électorales a débuté le 1er octobre dernier à travers le pays.
Dans les 6 communes du District de Bamako, l’opération se déroule normalement. Elle est effectuée par les commissions administratives qui sont constituées de représentants de l’Administration et des partis politiques.
Si la révision a effectivement démarré dans toutes les communes, les commissions administratives ne sont pas au même niveau d’avancement. Ainsi, dans certaines communes, l’on est encore au stade de l’affichage des listes électorales par ordre numérique. Le support d’affichage dans la plupart des cas est le mur de clôture du centre secondaire d’état civil où sont installées les commissions administratives.
Mais dans la grande majorité des commissions, l’on est quand même dans les opérations de radiation et de transfert. A ce propos, le chef de la division des affaires politiques au ministère de l’Administration territoriale, Fousseyni Coulibaly, explique que la radiation des électeurs potentiels et leur transfert entre communes, ambassades et consulats constituent l’essentiel des travaux des commissions administratives.
La procédure de radiation concerne les électeurs potentiels du tableau de validation qui sont identifiés soit comme étant décédés, soit comme ayant perdu leur droit de vote suite à une décision de justice. Pour le cas de l’électeur décédé, il est demandé aux commissions administratives de révision des listes électorales de faire juste une croix dans la case c’est-à-dire le petit carré qui se trouve juste devant le mot « décès » sur le support utilisé pour la validation des électeurs potentiels.
En ce qui concerne l’électeur ayant perdu son droit de vote suite à une décision de justice, une croix est portée dans le petit carré qui se trouve devant « Perte DV ». Dans les deux cas de figure, une croix est portée sur la photo de l’électeur concerné.
L’enregistrement du choix du lieu de vote peut être effectué directement auprès des commissions administratives de révision des listes électorales ou lors des opérations de remise des cartes NINA.
Le transfert des électeurs se fait, lui, sur un support appelé « tableau de transfert » et consiste à effectuer un certain nombre d’opérations qui permettent aux électeurs qui le désirent de voter dans la commune, l’ambassade ou le consulat où ils résident alors qu’ils ne figuraient pas au départ sur les listes électorales de ces circonscriptions.
La procédure de transfert sert donc à gérer les mouvements des électeurs entre communes, consulats et ambassades. Le transfert permet à tout électeur déplacé de voter dans la circonscription de sa nouvelle résidence. Nombre de nos compatriotes qui avaient dû fuir leur terroir à cause de l’occupation sont dans ce cas.
Le transfert intervient lorsqu’un électeur décide de quitter une circonscription pour une autre. A cet effet, la commission administrative porte les informations de l’électeur concerné en prenant soin de préciser le NINA (numéro d’identification nationale), le lieu de naissance, le sexe, les noms et prénoms de l’électeur ; les noms et prénoms de son père et de sa mère et sa date de naissance.
Au ministère de l’Administration territoriale, l’on indique que cette révision des listes électorales est une opportunité pour les électeurs qui n’avaient pu voter lors de la présidentielle. L’opération se poursuit jusqu’au 31 octobre.