Signée le 26 juin 2009, la charte des professionnels des médias pour le respect des droits de l’enfant au Mali énonce dans son préambule que l’intérêt supérieur de tout enfant est plus important que toute autre considération.
Ce document de 14 pages, composé de 18 articles repartis en trois titres, est élaboré par la Coalition malienne des droits des enfants (COMADE) et ses partenaires. En effet, la charte des professionnels des médias pour le respect des droits de l’enfant au Mali, qui constitue un mécanisme d’autorégulation, réaffirme la protection de l’enfant en mettant en avant son intérêt supérieur dans le traitement de l’information. L’adoption de cette charte permet de protéger les enfants contre les articles de presse outrageants et diffamatoires.
Dans cette charte, les professionnels des médias sont tenus à œuvrer au respect et à la protection des droits de l’enfant et traitent les informations qui s’y rapportent avec un soin extrême (article 01). Les comptes rendus et reportages traitant les affaires judiciaires des enfants doivent respecter les principes de la présomption d’innocence et la vie privée de l’enfant, et accorder ainsi une attention particulière et une considération primordiale à l’intérêt supérieur de l’enfant (article 02).
Dans le cadre de la préservation de la dignité de l’enfant, les professionnels des médias se gardent de porter atteinte à la dignité de l’enfant. De ce fait, ils doivent éviter toute production et toutes attitudes susceptibles de le mettre en danger ou l’exposer à une humiliation, ou encore ranimer la douleur ou le chagrin provoqués par des évènements traumatisants. Les professionnels des médias doivent respecter les droits de tout enfant (indépendamment de toute considération liée à sa race, sa couleur, son sexe, sa langue, sa religion, son opinion, etc.) et dénoncer toute violation des droits des enfants.
Pour la préservation de l’image des enfants, les journalistes doivent s’abstenir de publier tout article, toute photographie susceptible de mettre en danger l’enfant. Si toutefois la publication de l’article ou de la photographie vise la protection de l’enfant, les professionnels des médias doivent changer le nom et masquer le visage de tout enfant qui est présenté.