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L’Essor N° 175291 du 7/10/2013

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Assemblée générale de la FEMAFOOT : Boubacar Baba Diarra, la victoire d’un «miracule»
Publié le jeudi 10 octobre 2013  |  L’Essor


© Autre presse
Baba Diarra élu Président de la FEMAFOOT


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La candidature du nouveau président de la fédération avait été rejetée par la commission électorale et la commission centrale de recours avant d’être repêchée à une semaine seulement de l’Assemblée générale.
Boubacar Baba Diarra est revenu de loin. Une semaine avant la tenue de l’Assemblée générale qui l’a porté à la tête du comité exécutif de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) il n’était pas sûr de participer au vote parce que sa liste n’avait pas encore été validée par la commission électorale.

Pour le nouveau patron de la FEMAFOOT, tout s’est joué à l’amorce du dernier tournant de l’élection lorsque la commission électorale accepta de valider sa liste contre le retrait de la plainte qu’il avait déposé au Tribunal arbitral du sport (TAS), suite à sa disqualification par la même commission.

Jusqu’à cette validation, tous les regards étaient braqués sur les candidatures de Hammadoun Kollado Cissé et Boukary Sidibé dit Kolon et tout le monde pensait que les carottes étaient cuites pour Boubacar Baba Diarra.

C’est dire si le général Baba comme l’appellent familièrement les supporters, a créé la sensation en remportant l’élection du président du comité exécutif de la FEMAFOOT face aux deux favoris, mardi à Mopti.

Il était exactement 16h quand un homme surgit de la salle d’attente de l’hôtel Kanaga et lança : «nous avons gagné». Tous les partisans de Boubacar Baba Diarra et Boukary Sidibé dit Kolon se levèrent spontanément et se dirigèrent vers la salle de conférence où s’était déroulé le vote. Les forces de l’ordre qui avaient été déployées en grand nombre à l’intérieur et aux alentours de l’hôtel, eurent beau tenter d’empêcher les gens d’envahir la salle, rien n y fait.

Elles sont vite débordées et en quelques secondes, la salle sera remplie comme un œuf. Alors que les partisans de Baba Diarra laissaient éclater leur joie, c’était le désastre dans le camp adverse. Pendant que les journalistes se bousculaient autour du tableau sur lequel étaient affichés les résultats définitifs du scrutin (29 voix pour Baba Diarra contre 25 pour Kola Cissé), président du comité exécutif sortant Hammadoun Kollado Cissé et la plupart de ses partisans avaient déjà quitté la salle.

Au premier tour du scrutin, le président du Djoliba était arrivé 2è derrière Kola Cissé, tandis que Kolon Sidibé avait été éliminé.

Le président de la commission électorale, Banou Makadji prend alors la parole et salue le bon déroulement du vote, avant de féliciter le vainqueur et de l’inviter à œuvrer pour l’unité et la réconciliation de la famille du football malien.

Le représentant de la CAF et de la FIFA, Anjorin Moucharaf abondera dans le même sens, affirmant que le Mali a encore donné une leçon de fair-play à la planète foot à travers cette 42è Assemblée générale de la FEMAFOOT. «Le vote s’est déroulé dans la plus transparente totale et sans aucun incident. Cela est à l’honneur de l’ensemble des acteurs du football malien», dira l’émissaire de la CAF et de la FIFA. Visiblement, le nouveau patron de la FEMAFOOT a d’abord témoigné sa reconnaissance à l’ensemble des membres de sa liste avec une mention spéciale pour Salaha Baba «qui a joué un rôle prépondérant dans notre victoire».

«Je voudrai, a-t-il poursuivi, également témoigner ma gratitude à mon fiston Kolon Sidibé qui a joué le plus mauvais rôle dans la stratégie de conquête du pouvoir. Il a joué un rôle ingrat, je lui serais toujours reconnaissant. Merci fiston».

Après avoir félicité son adversaire «qui a contribué au développement du football malien et qui a fait ce qu’il a pu faire lors des quatre dernières années», le général Baba Diarra a promis de mettre en place rapidement un bureau consensuel qui sera représentatif du football malien.

POURQUOI KOLA CISSE A PERDU ?

-Si la stratégie mise en place par les listes conduites par Boubacar Baba Diarra et Boukary Sidibé dit Kolon, à savoir l’alliance signée par les deux candidats, a été déterminante dans la victoire du deuxième, il faut dire que ces derniers ont également su exploiter les faiblesses de leur adversaire, notamment sa mauvaise campagne et son incapacité à s’imposer dans son propre camp.

Kola Cissé était à la tête d’un comité exécutif divisé depuis plusieurs mois par les multiples crises qui ont secoué la fédération, suite aux départs des deux derniers entraîneurs des Aigles, Alain Giresse et Patrice Carteron. A ces deux problèmes sont venus se greffer l’affaire Cheick Tidiane Diabaté et surtout l’élimination peu glorieuse de la sélection nationale de la Coupe du monde, Brésil.

Non seulement ces affaires ont été mal gérées par la FEMAFOOT, mais pire, Kola Cissé a engagé un bras de fer avec les deux clubs phares du pays, le Djoliba et le Stade malien. Le désormais ancien président de la fédération pensait qu’il pouvait compter sur les ligues de l’intérieur lors de l’Assemblée générale et qu’il n’avait pas forcément besoin du soutien de Hérémakono et Sotuba pour être réélu.

Kola Cissé est resté dans cette logique jusqu’au bout. Selon nos informations, à 24h du vote il a rencontré l’un des deux camps, mais aucun accord n’a été trouvé. Il y avait aussi le problème de la ligue de Mopti, la région natale de Kola Cissé. Celle-ci était divisée en deux camps : la ligue et les deux clubs à savoir l’AS Sabana et le Débo club.

La première était du côté de Kola Cissé, alors que les représentants des deux clubs ont voté pour une autre liste. Lors de la cérémonie d’ouverture, l’ancien président de la FEMAFOOT avait tenté une opération séduction et joué sur la fibre sentimentale en affirmant que «le premier match de football organisé au Mali s’est déroulé à Mopti, que la Venise est le centre de notre pays et que rien ne peut se faire au Mali sans Mopti», le discours n’est pas passé et c’est une 5è Région divisée qui participera au vote.

Mopti aurait dû être la base du candidat Kola Cissé, mais contre toute attente la Venise n’a pas accepté d’accorder ses 5 voix à l’ancien président de la FEMAFOOT. En outre, certaines ligues qui avaient promis de voter pour Kola Cissé, se sont rétractées et sont passées dans l’un des deux camps adverses.

Selon nos informations, ce sont 6 ligues qui avaient promis de voter pour Hammadoun Kollado, mais une ligue a fait défection le jour du vote et l’ancien président de la FEMAFOOT qui n’avait qu’une demi-dizaine de clubs sur les 25 n’a pas réussi à remonter son handicap.

Malgré donc un bilan sportif plus qu’honorable et qui a été salué lors de la cérémonie d’ouverture par le représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports Boubacar Traoré, Kola Cissé quitte la tête de la fédération et cède le fauteuil à Boubacar Baba Diarra, le président du Djoliba.

On note que depuis le départ d’Amadou Diakité en 2002, aucun président de la FEMAFOOT n’a réussi à se faire réélire. Tidiani Niambélé et Salif Keïta ont démissionné, tandis que Kola Cissé a été battu.



Envoyés spéciaux

S. B. TOUNKARA

Morimakan Coulibaly



ECHOS DE MOPTI

Plaidoyer

Dans son allocution d’ouverture, le gouverneur de Mopti, Ibrahima Hamma a beaucoup insisté sur l’entente, le respect de l’esprit fair-play et le consensus. «Mopti est fier et honoré d’abriter pour la première fois l’Assemblée générale de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Toutefois, je dois avouer que cette assemblée suscite ici espoir et inquiétude parce que les échos qui nous sont parvenus ne sont pas rassurants. Mopti signifie rassemblement en peul, je vous invite donc à mettre le football malien au dessus de tout et privilégier l’entente et le dialogue. Nous souhaitons vivement que vos travaux aboutissent à des conclusions heureuses qui vont combler les attentes des Maliens», conclura le gouverneur Ibrahima Hamma.

Salle pleine

La salle conférence du gouvernorat était remplie comme un œuf lors de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale. Toutes les chaises étaient occupées et pas une seule place vide n’existait dans la salle. Les retardataires (une trentaine de personnes dont des journalistes) sont restés debout pendant toute la cérémonie et c’est du fond de la salle qu’ils suivront les différentes allocutions qui ont marqué la cérémonie d’ouverture.

La loge officielle était également bien garnie avec la présence du gouverneur, du maire, du préfet et du président de l’Assemblée régionale de Mopti, du président de la ligue de football de la 5è région, du président du comité exécutif sortant de la FEMAFOOT et des délégués des régions. Il n y avait qu’un seul absent de marque : le représentant de la CAF et de la FIFA, le Béninois Anjorin Moucharaf qui a préféré rester à l’hôtel pour se reposer. L’animation était assurée par le célèbre orchestre de la 5è Région, le Kanaga et un groupe de danse traditionnelle peul, tandis que le groupe de supporters locaux venus soutenir la candidature de Hammadoun Kollado Cissé est resté dehors.

Absence remarquée

Pas une seule femme ne figurait parmi les délégués de cette 42è Assemblée générale de la FEMAFOOT. Pourtant, il y a des femmes dans presque tous les bureaux de ligues affiliées à la Fédération malienne de football, mais aucune n’a été retenue pour la rencontre de Mopti. Il faut dire que les femmes ne sont pas bien représentées dans les instances quand on sait qu’il n’y avait qu’une seule femme, Mariam Soumaré dans le comité exécutif sortant de la FEMAFOOT.

En revanche, quand on regarde les trois listes qui étaient en lice à Mopti, on remarque que chacune compte au moins une femme. Le président de la FIFA, Joseph Blatter n’a-t-il pas dit que «le football féminin est l’avenir du football» ?

Rassemblé par S. B. T

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