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Appel des partis politiques pour la Paix et la Stabilité au Mali: Acte patriotique ou clin d’œil à Assimi Goita
Publié le dimanche 24 septembre 2023  |  L'Alternance
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© Autre presse par Dr
Violations des droits Humains: un regroupement de partis politiques dénonce le mutisme des défenseurs des droits de l`Homme et de la Communauté internationale
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Ils étaient une trentaine de partis politiques à prendre d’assaut la salle des 200 places du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah pour apposer leurs signatures au bas d’un document qu’ils ont intitulé l’Appel pour la Paix et la Stabilité au Mali. Cette initiative bien que tardive est venue à point nommé surtout quand on sait que les conditions tant sécuritaires que sociopolitiques se sont fortement dégradées ces derniers temps et que les attaques aussi inhumaines que barbares sont perpétrées quasi quotidiennement tant contre les civiles que les forces de défense et de sécurité. L’URD, l’ADEMA et le RPM qui sont les têtes de proue de cette belle initiative ont-ils voulu par cet acte prendre date dans l’histoire Politique du Mali ? Le nombre assez conséquent de partis politiques à la signature de cet appel ne pourrait-il pas être interprété comme un clin d’œil des partis au Président Assimi afin qu’il pense à eux ? Pourquoi nulle part dans l’appel mention n’est-elle pas faite sur le respect du délai de la transition ?

Excepté quelques grands partis comme ; la CODEM, le PARENA, les FARE Anka Wuli, le CNID Faso Yiriwa Ton, pour ne citer que ces quelques partis politiques, l’Appel a réuni les partis les plus significatifs du pays d’où une certaine légitimité. En plus de cette légitimité, l’initiative est fortement salutaire par ce temps de grande incertitude marqué par une détérioration profonde des conditions sécuritaires. Si la raison d’être d’un parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir, il n’en demeure pas moins qu’il est avant tout une entité du pays qui doit se préoccuper du sort de ceux qu’il prétende gouverner. La situation sécuritaire du pays exige de chacun et de tous un engagement en faveur de la patrie. Donc au-delà des divergences d’opinion les partis politiques doivent parler d’une même voix quand la patrie est en danger, pour la sauver de l’effondrement. C’est pourquoi ils ont condamné sans réserve les attaques barbares et inhumaines contre des objectifs civils et les forces de défense et de sécurité et ils ont apporté leur soutien aux FAMA. Tout en prônant une résolution, par le dialogue et la concertation, des différends qui opposent les frères d’un même pays, les partis signataires de l’Appel se disent préoccupés par la dégradation continue des conditions sécuritaires et en appellent à la cessation des hostilités pour revenir autour de la table de négociation

Le nombre assez conséquent de partis politiques à la signature de cet appel ne pourrait-il pas être interprété comme un clin d’œil des partis au Président Assimi afin qu’il pense à eux ?
Méprisés et relégués au second plan par les autorités de la transition, surtout lors du dernier remaniement ou réaménagement ministériel, les partis politiques semblent, par cet Appel, faire un clin d’œil à Assimi Goita, le Président de la transition afin qu’il leur donne la place qui est la leur. Sinon comment comprendre que nulle part dans l’Appel aucune mention n’est faite sur le respect du délai de la transition, surtout à quelques cinq mois avant sa fin officielle. Les partis politiques par ce soutien de fait aux autorités de la transition seront-ils prêts à avaler la couleuvre de la prolongation moyennant des strapontins de postes ministériels ? Qu’ils sachent qu’en cautionnant une nouvelle prolongation, ils se rendront non seulement complices, voire coupables des désagréments causés par les sanctions de la CEDEAO et de la communauté internationale qui s’abattront sur le Mali et dont les conséquences seront insupportables pour les populations durement éprouvées. Les partis politiques voués aux gémonies par l’opinion nationale et par les autorités actuelles ont tout intérêt à ne pas s’associer à cette entreprise de démolition de la démocratie et doivent même exiger le respect scrupuleux des engagements. Aucun prétexte ne saurait justifier une autre prolongation de la transition.
En somme, la question que beaucoup d’observateurs de la scène politique malienne se posent est celle de savoir Pourquoi nulle part dans l’Appel pour la Paix et la stabilité aucune mention n’est faite sur le respect du délai de la transition ? Aux partis signataires de l’Appel pour la Paix et la Stabilité de répondre.
Youssouf Sissoko

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