Les coups d’Etat militaires perpétrés par les chefs de la sécurité présidentielle au Niger (général Abdourahamane Tchiani) et (général Brice Clotaire Oligui Nguema) au Gabon ont été une leçon pour bon nombre de chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Ces derniers jours, nous avons assisté à un remaniement au sein de l’appareil sécuritaire au Rwanda, Cameroun et en Guinée-Bissau.
Les dirigeants africains ont compris que les coups d’Etat militaires se font maintenant au sein même du pouvoir comme ce fut le cas au Niger où le général Tchiani, chef de la sécurité présidentielle de Mohamed Bazoum ou encore Oligui Nguema au Gabon.
Avec ces récents coups d’Etat, certains présidents comme Paul Biya (Cameroun) ; Paul Kagamé (Rwanda) et Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau) font le ménage au sein de leur appareil sécuritaire. En nommant des nouveaux chefs de la sécurité présidentielle et des chefs d’état-major particuliers.
Même si les différents présidents affirmaient que ces remaniements ne sont pas liés aux coups d’Etat récemment survenus au Niger et au Gabon. Certains analystes disent déjà que ces nominations ont bel et bien un rapport avec les coups d’Etat militaires auxquels nous avons assistés.
Si on prend le cas de la Guinée-Bissau, un pays habitué aux coups de force, en février 2022 le président Umaro Sissoco Embaló a échappé de justesse à un coup d’Etat militaire alors qu’il était en plein Conseil des ministres.
Le général Tomas Djassi, le nouveau chef de la sécurité présidentielle d’Embalo était avant sa nomination à la tête de la garde nationale, une unité d’élite de l’armée. L’intervention de ses hommes a contribué à faire échouer le coup d’Etat ayant visé en février 2022.
“C’est vrai que les coups d’Etat perpétrés par les officiers responsables de la sécurité présidentielle sont devenus une mode. Mais si Tomas Djassi s’aventure à mener un tel projet, nous allons nous battre longtemps”, a déclaré le chef de l’Etat bissau-guinéen, en réponse à une question de la presse.