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« Coups » et « guerre médiatique » contre le Mali : Confidence du ministre Ibrahim Ikassa Maïga et son homologue de la Communication
Publié le lundi 2 octobre 2023  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement des reformes majeures sur la question enseignante au Mali
Bamako, le 10 novembre 2022. À la faveur d`un atelier qui s`est déroulé à l`Azalaï hôtel, le ministère de l`Education Nationale a, en partenariat avec le Bureau de l`UNESCO au Mali, procédé au lancement officiel des reformes majeures sur la question enseignante au Mali. (Photo Ministre de la Refondation de l`Etat, M. Ibrahim Ikassa Maiga)
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Plongé dans une crise sécuritaire depuis des années, le Mali fait également face à des coups et tapages médiatiques venant d’autres pays. Via une conférence de presse qu’ils ont voulu tenir, mardi 26 septembre dernier à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye de Bamako, le ministre en charge de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène et son homologue en charge de la Refondation de l’Etat, Ibrahim Ikassa Maïga se sont confiés à la presse nationale. C’était en compagnie du président de la Haute autorité de la communication (HAC), Gaoussou Coulibaly.

« La crise multidimensionnelle nous touche au plus profond de notre existence. Nous sommes contraints à cette lutte existentielle. Nous nous battons contre l’hydre depuis plus de dix ans ». « On nous présente des indépendantistes alliés à des terroristes. Mais nous savons que les ramifications les plus importantes sont ailleurs. Puisqu’il y a des commanditaires et des sponsors, c’est notre pays qui est menacé », déclare Ibrahim Ikassa Maïga. Aussi, déplore-t-il, c’est le Peuple malien qui meurt tous les jours par dizaine, centaine et par des milliers à cause de l’insécurité. « C’est macabre de le dire ainsi, mais c’est la triste réalité. Au lieu de la solidarité des uns et des autres, regrette-t-il, nous voyons fondre sur nous des agressions de toute nature ». Ministre de la Refondation qu’il est, Ibrahim Ikassa trouve que le Mali fait présentement face à une guerre de communication, au-delà de l’insécurité. « A cette guerre de communication qu’on nous impose, exprime-t-il aux hommes de médias, nous demandons une communication adaptée aux circonstances pour que nous puissions sauver notre pays ». Dénonçant des complots et tapages médiatiques venant d’autres pays, le ministre de la Refondation signale que des informations erronées sont distillées sur le Mali par des médias étrangers. Des informations sont déformées contre le pays pour présenter une facette qui est loin de la réalité. Le Journaliste a une grande responsabilité, puisqu’il anime le quatrième pouvoir. Il doit, de ce fait, savoir choisir sa ligne éditoriale et son angle de traitement d’information pour ne pas tomber dans le piège des ennemis. Le conférencier invite les acteurs de médias au patriotisme et à redoubler des efforts afin de sauver le pays. La guerre que vit le Mali lui a été imposée pour diviser la Nation, semer le chaos et exploiter les ressources, rapporte le responsable. Ibrahim Ikassa Maïga va loin en pointant du doigt la France et ses multiples desseins cachés à travers les opérations Takuba, Barkhane et autres au Mali. « C’est à nous d’opposer une communication de guerre pour montrer le bon ordre », a-t-il conclu. Pour sa part, le ministre de Communication a plaidé pour l’amélioration de ce que fournissent les hommes de médias comme efforts de tous les jours. Via cet échange, énonce Alhamdou Ag, il s’agit de permettre au monde médiatique malien de véhiculer la vision du Président de la transition, colonel Assimi Goïta. Laquelle vision consiste à obtenir une communication de qualité dans le milieu médiatique, voire une communication qui cultive et entretient l’esprit du patriotisme et de la résilience des populations. « Nous sollicitons une communication hautement pacifique pour notre Etat en évitant une communication de division portant atteinte à notre brassage culturel. Je sais que les hommes de médias font un excellent travail, mais c’est juste leur dire de fournir encore des efforts ». En somme, annonce-t-il, la presse malienne doit développer et cultiver le patriotisme, motiver les Forces de défense et de sécurité en cette période. Aussi, dit-il, elle doit développer la résilience au sein des populations. Notons que les mêmes précisions ont été données par le sieur Gaoussou Coulibaly, président de la HAC.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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