Ce rendez-vous périodique était suspendu depuis quelques mois pour raison de travaux de réhabilitation de son bâtiment. Fraîchement promu colonel-major, Souleymane Dembélé dirige une équipe étoffée avec cinq nouveaux éléments venus de différentes unités des Forces de défense et de sécurité dont la police.
Les échanges avec les hommes de médias ont eu lieu comme de coutume sur la situation sécuritaire des théâtres d’opérations. Les Forces armées maliennes (FAMa) sont plus que jamais déterminées à accomplir leur mission régalienne de défense du territoire, malgré la multiplication des attaques terroristes auxquelles elles font d’ailleurs face avec bravoure et professionnalisme.
C’est dans cette dynamique que nos soldats poursuivent les actions offensives à travers la recherche, la destruction des sanctuaires des Groupes armés terroristes (GAT), dans le cadre du plan Maliko de l’Opération Kèlètigui. Ainsi, au cours du mois dernier, la situation sécuritaire a été marquée par la recrudescence des attaques qui ont visé les FAMa et les populations civiles. Le tableau récapitulatif des différentes opérations est dominé par le bilan de l’attaque barbare contre le bateau « Tombouctou », le 7 septembre dernier, et du camp de Bamba.
Cette barbarie a été suivie par l’attaque de trois véhicules kamikazes et une infiltration au camp Firhoun Ag Alinçar de Gao, dans la zone aéroportuaire. Une autre attaque complexe avec l’usage de véhicules piégés et de nombreux terroristes à motos a visé les militaires installés à Bourem, le 12 septembre. Les forces du mal ont poursuivi leur ensemble criminel par deux embuscades dans le secteur de Gossi, deux jours plus tard, ainsi que les tirs d’obus sur la ville de Tombouctou. Il y a aussi les attaques contre les camps de Bourem, de Léré, de Dioura, de Mourdiah. En réponse, l’Armée a toujours réussi à repousser les assaillants en leur infligeant beaucoup de pertes grâce notamment à des frappes aériennes sur des regroupements de véhicules et de motos.
Ces réponses vigoureuses de notre outil de défense ont permis la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes, la destruction d’une trentaine de pick-up dont certains équipements d’armes lourdes et beaucoup d’autres armes calcinées. Au cours du mois blessé, on déplore des pertes militaires et civiles, une quarantaine de militaires et aussi des portés disparus, a révélé le colonel-major qui est longuement revenu sur le déroulement des opérations militaires sur le terrain. Répondant à la question d’un confrère sur le blocus sur certaines localités du Nord notamment Tombouctou, le colonel-major Dembélé a apporté un démenti formel en dénonçant l’existence d’un réseau de surenchère entretenu par certains compatriotes qui tirent les ficelles de la hausse des denrées de grande consommation.
Concernant les informations circulant sur les réseaux sociaux et rapportant qu’une colonne d’une centaine de véhicules des FAMa se dirige vers Kidal, le patron de la Dirpa n’a pas voulu faire de commentaire. Toutefois, il a tenu à assurer que l’Armée était dans les dispositions pour récupérer toutes les entreprises de la Minusma sur l’ensemble du territoire national, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’Onu.
Le patron de la Dirpa a ajouté en outre que le bilan des attaques contre Dioura le jeudi 28 septembre et Bamba le dimanche 1er octobre (pour la seconde fois) fera l’objet d’un communiqué ultérieur.
Le colonel-major Souleymane Dembélé a invité la presse à éviter de partager les informations tendancieuses contre l’Armée nationale, notamment sur les réseaux sociaux, car le contraire contribuerait tout simplement à renforcer les ennemis de la paix. À ce propos, il a invité les hommes de médias à diffuser des messages permettant de rassurer la population sur les capacités de nos soldats à relever les défis. Il n’a pas manqué de renouveler l’appel au soutien et à la collaboration avec les FAMa, qui font face à une guerre de communication intense sur les réseaux sociaux en plus des opérations militaires sur le terrain.