Après avoir pris congé de l’armée au profit d’une carrière politique, le Général Moussa Sinko reste égal à lui-même 5 années après sa décision historique. Ceux qui pourraient penser que le jeune officier supérieur en retraite a regretté son choix peuvent se référer à la réaction de son parti suite à la décision des autorités de reporter l’élection présidentielle précédemment annoncée pour février prochain. Le communiqué du parti qu’il préside, le LCD, est sans équivoque sur les exigences d’un retour à l’ordre constitutionnel et le rejet de tout ajournement. Après les revers subis dans l’arène politique lors des dernières élections générales, l’ancien ministre de l’administration territoriale ne manque pourtant pas d’occasion de battre en retraite vers une carrière militaire précocement interrompue. Il lui est notamment loisible de sauter sur l’opportunité que lui offre un récent décret des autorités de transition qui préconise le recours aux officiers de réserve pour faire face aux équations sécuritaires du pays. Il s’agit en outre d’un décret très attractif en ce sens qu’il est question de leur accorder les mêmes avantages contenus dans le statut particulier des militaires. Même s’il n’a pas le choix en cas d’entrée en vigueur du texte, Moussa Sinko aura démontré sa solidité de son option pour une vie civile et politique. Il est pourtant l’unique officier de son rang démissionnaire.