Visiblement le report annoncé par la Transition a été un non-événement au grin. Le contraire aurait été ahurissant. Les membres, peu surpris par cette annonce, s’y attendaient depuis fort longtemps.
D’ailleurs ils avaient même signalé cela en disant que les colonels sont condamnés à rester au pouvoir. “Le temps où ils devaient quitter le pouvoir est révolu et ils ont trop d’ennemis sous silence aujourd’hui”, expliquent-ils.
Les autorités de la Transition ont annoncé, lundi 25 septembre, le report de la présidentielle, initialement prévue en février 2024 et censée marquer le retour des civils à la tête du pays. Les dates initialement retenues du 4 et du 18 février 2024 pour les deux tours sont reportées.
Les autorités devraient annoncer les nouvelles dates de l’élection présidentielle après concertation avec l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).
Cela prouve à suffisance, aux yeux des membres, que les colonels n’ont plus besoin de dissimuler leurs ambitions. Toutefois, au grin, ils reconnaissent que la Transition n’a plus le choix. Ils pensent qu’elle a atteint le point de non-retour.
A les croire, les fronts sont nombreux et la Transition ne peut pas déposer sans les dénouer, à savoir aller à la rupture de l’Accord d’Alger, la rupture avec certaines institutions internationales, la rupture avec certains pays, la guerre contre les terroristes, entre autres. S’ils partent maintenant tout risque de retomber sur eux.