Le conseil national de transition a ouvert sa session d’octobre consacrée sur l’examen et au vote de la loi des finances. En plus du vote de la loi de finances, d’autres textes seront examinés au cours de cette session selon le président du Conseil national de Transition (CNT), le Colonel Malick Diaw. D’ailleurs, il signale que le CNT a déjà enregistré vingt et trois (23) dépôts sur son bureau pour cette session. Une occasion pour le président du Malick Diaw de passer en revue les énormes défis auxquels du moment et la conduite à tenir pour y faire face. « Nous n’avons pas le droit d’échouer », en invitant toutes sensibilités à l’union pour sauver le Mali.
Comme prévu dans les textes, le Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif de la transition a ouvert, le lundi 2 octobre dernier, sa session consacrée à l’examen et au vote de la loi des finances. Une session au cours de laquelle seront également examinés d’autres textes selon l’urgence et les circonstances.
Lors de l’ouverture de cette session, le président du Malick Diaw a examiné, point par point, les situations auxquelles le Mali fait face et parallèlement les réponses dont on a besoin pour relever les défis.
Ainsi il a rappelé les grandes missions assignées à la transition depuis les assises nationales de la refondation (ANR). Il s’agit, entre autres, de l’instauration de la sécurité partout sur l’ensemble du territoire national ; Faire respecter les choix stratégiques du Mali ; l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes, gage de paix ; Lutte implacable contre la corruption et l’impunité ainsi que la mise en œuvre intelligente de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, « tout en écartant toute possibilité de partition ou d’atteinte à l’intégrité et à la souveraineté du Mali ».
Des missions qui ne seront guère possibles, selon lui, sans une union sacrée de tous les Maliens. C’est pourquoi d’ailleurs ce message à l’endroit de toutes les autres sensibilités du pays : « nous devons taire nos querelles partisanes, mettre de côté nos intérêts particuliers, faire preuve d’impartialité, de compréhension mutuelle, promouvoir la paix à travers une cohésion forte, éviter d’engager des combats politiques par procuration », a-t-il invité tout en précisant que la situation actuelle du pays exige que tous les acteurs, sans exception se réunissent autour de l’essentiel, à savoir, « un Mali unifié, pacifié et laïc ».
Une occasion pour le col. Malick Diaw de rappeler tous les efforts de son institution, le CNT, dans le cadre de la réussite de la transition.
Uniquement au cours de la session extraordinaire du mois d’Aout dernier, selon lui, le CNT a procédé, afin de participer au soulagement des populations dont la résilience n’est plus à démontrer, à l’adoption de certains textes majeurs notamment, les lois relatives au Code minier et au Contenu Local ; la loi n° 06-067 du 29 décembre 2006, modifiée, portant Code général des Impôts ; la loi n° 06-068 du 29 décembre 2006, portant Livre de Procédures Fiscales ; la loi modifiant la Loi n°2023-051 du 13 décembre 2022 portant loi de finances pour l’exercice 2023.
Dans le cadre de la diplomatie parlementaire également, le Conseil national de Transition a envoyé, selon lui, des missions au niveau de certaines instances sous régionales, régionales et internationales pour porter la voix du Mali afin d’éclairer la lanterne de l’opinion publique internationale sur la réalité en réponse aux manipulations et critiques non fondées de certaines officines extérieures.
En outre, tout en saluant la signature du Pacte social de stabilité et de croissance accompagnée de plan d’actions, le vendredi 25 août 2023 entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le président Malick Diaw a invité le gouvernement à être beaucoup plus regardant sur l’épineuse question de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, les délestages ainsi que la gestion rigoureuse des affaires publiques qui est, selon lui, un devoir absolu pour tous.
C’est pourquoi au Conseil national de Transition, ajoute-t-il, « nous avons accordé une grande diligence à l’examen des textes de loi provenant du ministère de la Justice, Garde des sceaux. « Ce que nos concitoyens attendent de la justice, c’est une justice au service du citoyen » a-t-il mis l’accent.
Comme remède à ces maux, « nous demandons au Gouvernement de communiquer plus » surtout concernant les efforts et les enjeux qui dépassent souvent le contexte national.
Le président du conseil national de transition estime que « nos compatriotes ont une grande capacité de résilience chaque fois qu’ils sont bien informés et qu’ils se sentent concernés en premier chef ».
Une bonne entente entre le Conseil national de Transition et le gouvernement de transition
En présence du premier ministre, le Dr Choguel Kokalla Maiga et plusieurs membres de son gouvernement, le président du Conseil nationale de transition, a tenu à mettre l’accent sur l’excellent rapport qui existe entre le CNT et le gouvernement de transition. Le colonel Malick Diaw a d’ailleurs salué les bonnes relations de collaboration entre le Conseil national de Transition et le gouvernement de transition qui outre l’exigence de grande collaboration et de courtoisie mutuelle, selon lui, procède aussi, du profond attachement des deux entités à l’atteinte des objectifs de la transition.
Il a profité de l’occasion pour manifester son adhésion totale à l’initiative du gouvernement de reporter la date des futures élections présidentielles au Mali. « Je salue l’annonce faite par le Gouvernement la semaine dernière, du léger report de la prochaine élection présidentielle ». Selon lui, « ce report vise à lui permettre d’assurer une meilleure organisation de ce scrutin, d’une part et à nos concitoyens une plus grande participation, d’autre part. Nous soutenons donc ce report, car il est gage d’un scrutin apaisé, transparent et crédible ».
Sur la question de la recrudescence actuelle de situation sécuritaire, le président du conseil national de transition a réitéré le soutien de tout le peuple malien aux Forces armées de défense et de sécurité.
« Ici, au Conseil national de Transition, nous considérons que la sécurité sur l’ensemble du territoire est la priorité absolue. Nous avons foi en l’avenir. Et, nous sommes avec nos FAMa dans cette reconquête de nos terres longtemps occupées par des hordes de barbares sans foi, ni loi, ni religion dont le seul souci est de faire souffrir, tuer des populations innocentes qui n’aspirent qu’à la paix ».
Une occasion de réaffirmer que le Mali demeure un et indivisible. « Il est inadmissible qu’un groupe d’individus, de quelque lieu que ce soit, vienne saper les bases de l’unité nationale. Tout peut être négocié au Mali sauf la partition du pays ; et les maliens sont prêts à se sacrifier pour préserver leur souveraineté. Le Drapeau du Mali : le vert – l’Or – le Rouge doit flotter haut, très haut, partout sur l’étendue du territoire national ».