Dans deux correspondances adressées au gouverneur du district de Bamako les 5 et 6 octobre dernier, le Collectif pour la Défense des Militaires (DCM), et la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), deux organisations aux idéaux contraires, demandent toutes à manifester au boulevard de l’indépendance, le même jour, notamment, le vendredi 13 octobre 2023. Un vendredi de tous les risques à Bamako.
Dans deux correspondances adressées respectivement, les 5 et le 6 octobre dernier, au gouverneur du district de Bamako, deux organisations, notamment, le Collectif pour la Défense des Militaires (DCM), et la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) veulent battre le pavé le même jour (le vendredi 13 octobre 23) le même endroit (boulevard de l’indépendance). C’est-à-dire, l’une sortira pour soutenir la transition, l’autre pour critiquer la transition.
Car selon les informations dont nous disposons, les soutiens de Mahmoud Dicko indiquent clairement qu’ils sortiront pour réclamer « une transition civile » alors que le combat du Collectif pour la Défense des Militaires (DCM) est connu d’avance, c’est-à-dire, apporter comme toujours, son soutien total et indéfectible aux forces de défense et par ricochet aux actions de la transition.
Connaissant l’engagement de chacune de ces organisations pour défendre chacune sa cause, ce sorite du vendredi 13 octobre prochain, en plus de la menace d’un affrontement entre les mouvements qui ont des visions contraires présentes également un risque élevé pour l’ordre public surtout dans les circonstances actuelles de l’insécurité grandissante au Nord et sud du pays.
Si la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) a joué un grand rôle dans la mobilisation dans les contestations contre le régime déchu de Ibrahim Boubacar Keita en 2020, le Collectif pour la Défense des Militaires n’est pas également à marginaliser pour avoir contribué dans les manifestations contre la présence étrangère au Mali, notamment, la force française Bakhane et Takuba ainsi que le retrait en cours de la Mission Multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilité au Mali (Minusma).
Donc un risque accru à ne pas prendre à la légère dans un contexte de tension religieuse ainsi que la division liée à la gestion de la transition.