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Demande d’une transition civile : le CDM en posture « va-t’en guerre » contre la CMAS de l’imam Dicko
Publié le jeudi 12 octobre 2023  |  Le challenger
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© aBamako.com par A S
Cérémonie de remise de trophée "personnalité de l`année" à l`imam Mahamoud Dicko
Bamako, le 07 novembre 2020 Le forum Libre, une organisation de la société civile a décerné le titre de « Personnalité de l’année 2020 » à l’imam Mahmoud Dicko
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Pour la mise en place d’une transition civile au Mali, les responsables et les militants de la Coordination des Mouvements, Associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) doivent désormais s’attendre à un véritable « bras de fer » avec ceux du collectif pour la défense des militaires (CDM).

Alors que la CMAS s’apprêtait à marcher pour scander la mise en place d’une transition civile, ce vendredi 13 octobre 2023, les militants et sympathisants du CDM avaient, quant à eux, également saisi le gouvernorat du district de Bamako pour une éventuelle marche de soutien à la transition. Le Gouverneur, pour sa part, a décidé de n’autoriser aucune manifestation. Mais le camp des partisans de la transition, en l’occurrence le CDM envisage des actions contre les défenseurs des idéaux du puissant imam de Badalabougou. En date du 9 octobre dernier, le CDM a fait un communiqué pour explicitement décanter sa position au sujet du cas de la CMAS. Le mouvement annonce avoir suivi avec indignation « une sortie malsaine » du coordinateur général de la CMAS, Youssouf Daba Diawara sur la toile. Une sortie via laquelle la CMAS s’est, pour le CDM, illustrée par le message des ennemis du pays. Lequel vise à entacher le patriotisme et la détermination des Forces armées dans leurs missions de destruction de l’ennemi. Pour le CDM, la sortie de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko représente une menace directe pour la sécurité et la stabilité du pays. « Le CDM dénonce et condamne fermement les agissements de la CMAS contraires aux intérêts nationaux et aux vertus de bon citoyen ». Aussi, ajoute-t-on, lesdits « agissements » sont suspicieux. Il est donc indispensable et impératif que des enquêtes approfondies soient menées afin d’identifier les responsables qui sont derrière ces actes et les traduire devant les juridictions compétentes. Ce n’est pas tout. Les défenseurs des militaires au pouvoir plaident pour la disparition pure et simple de l’association partisane de l’imam de Badalabougou. « Le CDM souhaite vivement la dissolution de la CMAS suivant l’esprit et la lettre des articles 4 et 13 de la loi n°04-038/ANRM du 5 août 2004 relative aux associations ». Le collectif entend porter plainte contre le premier auteur de ces actes, en l’occurrence le coordinateur Youssouf Daba Diawara pour « manœuvres subversives et tendancieuses portant atteinte au crédit de l’armée et donc de l’Etat », mentionne-t-on dans le communiqué N°0037-2023 de dénonciation et de condamnation signé par Younouss Soumaré, secrétaire général du CDM.

La CMAS droite dans ses bottes en dépit des menaces de dissolution

Visiblement résolus pour l’atteinte des objectifs fixés, les responsables du mouvement seraient dans une logique de ne pas abandonner leur lutte. Rappelons que la CMAS a reporté sa marche suite à l’entremise des missions de bons offices des autorités coutumières, religieuses, politiques et morales. Parmi les intervenants auprès de l’imam Dicko figuraient, faudra-t-il le rappeler, le président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Chérif Madani Haïdara et d’autres responsables. Une démarche ayant permis le sursis de la marche pacifique et patriotique qui était prévue pour ce vendredi 13 octobre 2023. « La CMAS prend acte des missions et approches de conciliation inspirées des valeurs séculaires qui ont toujours prévalu au Mali. Approches auxquelles l’imam Mahmoud Dicko prône dans les pays du Sahel à travers la création du Centre pour la Paix et la Cohésion sociale dans les pays du sahel ». Par conséquent, explique-t-on dans ce communiqué publié le 10 octobre, la Coordination souligne avoir décidé de surseoir à sa marche pour une transition civile et de soutien à l’Armée républicaine. A ses militants et sympathisants, le mouvement tient néanmoins à rassurer qu’il « reste fidèle à ses engagements, notamment et prioritairement la mise en place d’une transition civile qui sera sanctionnée par un retour à un ordre constitutionnel gage de démocratie et d’Etat de droit ». Lequel parmi les deux mouvements va finalement céder ? Le CDM parviendra-t-il à faire taire les responsables en dissolvant la CMAS, ou c’est plutôt cette dernière qui réussira à mettre en place une transition civile ?

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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