La Fédération Nationale des Associations des Femmes Rurales du Mali (FENAFER), en partenariat avec le projet Dou Touloma, a organisé un point de presse, le 10 octobre 2023 à la Maison des femmes de Bamako. L’objectif est de faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour une application effective de la loi 052 relative au poste nominatif et effectif et la loi de 15% relative à l’aménagement des terres agricoles destinées aux femmes, enfants et aux personnes vulnérables.
« Sur les aménagements faits par l’Etat ou par les collectivités, tout le monde est unanime que les 15% sont réservés aux femmes, jeunes et aux hommes vulnérables », a indiqué Mme Tounkara Sophie Soucko, directrice nationale du ministère de la promotion de la femme. Après ces aménagements, c’est aux femmes rurales de jouer leur rôle, c’est-à-dire de suivre ces actions auprès de l’Etat pour voir celles dont elles veulent profiter, a conseillé la directrice. Selon Mme Tounkara, on peut dire que la loi 15% est appliquée dans le domaine de l’agriculture, car il y a pleins de programmes, pleins d’aménagements ou la loi de 15% est respectée. Pour terminer, elle a lancé un appel pressant à ses sœurs de faire un suivi normal et informer aussitôt des responsables sur les différents cas d’aménagements pour qu’ils réservent leur part. « Beaucoup de femmes ignorent que l’Etat a annoncé que les 15% des terres aménagées sont octroyées aux femmes, enfants et aux hommes vulnérables », a déclaré Mme Maïga. Pour ce faire, elle dira qu’elles vont continuer de faire des plaidoyers et des actions de sensibilisation pour que les femmes puissent suivre les formations à Bamako et dans toutes les régions du Mali.
La présidente de la FENAFER, Mme Niakaté Goundo Kamissoko, a tenu à saluer et encourager la qualité du partenariat qu’elle noue avec le projet Dou Touloma. Selon elle, c’est un partenaire important, car il accompagne dans trois régions, à savoir Koulikoro, Sikasso et Ségou. Elle a indiqué que la loi 052 ne doit pas être appliquée seulement dans le cadre politique. « Elle doit s’appliquer dans les organisations paysannes, les grandes organisations, les interprofessions. En un mot, les femmes doivent être dans les différents bureaux. Mais on a remarqué dans ces organes que les femmes n’occupent pas de postes clés », a-t-elle déploré. Pour preuve, dira la présidente, lors de la mise en place du nouveau bureau de l’APECAM, notamment les chambres d’agriculture, il n’y a pas eu de femmes. « Nous souhaitons que les organisations respectent la loi 052 », a-t-elle conclu.