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Le dilemme de l’INA
Publié le mardi 17 octobre 2023  |  Le témoin
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Le siège de l’Institut National des Arts est au cœur d’une polémique extra – académique depuis plusieurs années sur fond d’incompatibilité entre profits commerciaux et intérêts artistiques. Le joyau historique devait subir le même sort que nombre d’autres bâtiments publics cédés à des repreneurs. L’INA était même formellement revenu à l’opérateur Demba Yatassaye d’IBK à base d’un engagement à doter l’école d’un nouvel abri plus commode sur un site beaucoup moins exposé à l’affluence humaine et à la submersion marchande. Après plusieurs bourdonnements et murmures, le deal a formellement avorté, il y a deux semaines, suite au renoncement à la cession de la bâtisse avalisé par décision du conseil des ministres. Le hic est que le repreneur s’est déjà acquitté pour sa part de ses obligations contractuelles en mettant à la disposition de l’Etat malien, pour les besoins de ses formations artistiques, une bâtisse flambant-neuve en zone aéroportuaire. Pas suffisant, selon toute évidence, pour effacer le mythe historique qui entoure la vieille bâtisse vétuste submergée par les activités du Grand Marché de Bamako. Sauf que le nouveau joyau a coûté à l’opérateur Yatassaye près de 2 milliards de nos francs, à en croire nos sources, un investissement qui ne manquera pas de faire jaser parce qu’il repose sur une convention dûment passée avec le ministère de la Culture sous N’Diaye Ramata Diallo.


Air France, la douane et les passagers

Les autorités maliennes de transition ne fléchissent pas sur leurs principes. L’attachement à la souveraineté s’est derechef affiché et réaffirmé avec la tentative de reprise des vols d’Air France sous un format différent. Annoncé en grande pompe par la compagnie française, le retour de celle-ci sur le tarmac de l’aéroport de Senou ne sera pas opéré de sitôt. En cause, le niet catégorique des plus hautes autorités dans une affaire qui a même coûté sa tête au directeur général de l’ANAC, fautif dans doute d’avoir abusé de son autorité pour sauter sur l’offre de reprise des vols d’Air France. Le directoire de l’aviation civile n’est pourtant pas la seule victime du bras de fer entre Bamako et Paris. En plus d’usagers du transport aérien contraints à l’allongement de leur trajet pour chaque aller ou retour, les finances n’en font pas moins les frais. En effet, par-delà les profits d’Air France sur lesquels le ministre malien des Affaires étrangères avait longuement épilogué, il se trouve que les cagnottes maliennes n’en souffrent pas moins au regard d’énormes manques à gagner en termes de recettes douanières. Par ces temps de disette, en clair, il se susurre que l’administration douanière ne cracherait pas sur les potentielles ressources à tirer des marchandises affrétées par la compagnie française. Surtout que nos sources indiquent qu’elles s’accumulent dans les entrepôts aériens depuis le déclenchement des bisbilles entre l’Etat malien et la compagnie française.

Rassemblées par la Rédaction

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