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Affaire engrais frelatés et dossier RPM: Dr Bokary Tréta dans de beaux draps
Publié le vendredi 20 octobre 2023  |  La Rédaction du Mali
Rencontre
© aBamako.com par Androuicha
Rencontre d`échanges entre le BPN du RPM et les élus membres du parti.
Bamako, le 27 décembre 2021. La Maison des Aînés a servi de cadre à une rencontre d`échanges entre le Bureau Politique National (BPN) du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et les élus membres du parti, rencontre dont la cérémonie d`ouverture a été présidée par Dr Bocary TRETA, le président du parti.
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Depuis le début de la Transition en cours, le parti du Président IBK, avec à sa tête Dr Bokary Tréta, évite de fâcher les autorités de la Transition. D’aucuns disent qu’ils ont même été atteints du syndrome de Stockholm, si ce n’est pas in fine une drôle de demande de clémence de la part du régime dans les affaires judiciaires les impliquant. Quand-même, non seulement l’affaire dite « engrais frelates » est là, mais aussi Dr Bokary Tréta est plus que jamais contesté au sein du RPM. Et comme tous les moyens sont bons pour sauver sa tête…

Sur presque tous les sujets phares relatifs à la gestion de la nation, le parti de feu Ibrahim Boubacar Kéita est incapable désormais de manifester le moindre mécontentement aux décisions prises par les autorités de la Transition. Pour le RPM, tout est bien, pourvu qu’il provienne des autorités de la Transition. Depuis les assises nationales de la refondation en passant par la révision constitutionnelle et la récente décision du report des élections présidentielles et législatives, le parti de Bokary Tréta a cessé de faire, même de simples remarques, basculant profondément dans le suivisme. Selon certaines indiscrétions en provenance du parti, telle est la volonté du Président, malgré les dissidences.

Sur la décision du report des élections, le RPM a encore brillé par son suivisme, au moment où des partis comme YELEMA « Le Changement », n’ont pas hésité à faire connaitre leur incompréhension face à ce nouveau report. « Le RPM a appris, non sans surprise, l’annonce, par le Porte-parole du Gouvernement de la Transition, le report des dates de la tenue de l’élection présidentielle prévu initialement le 04 février 2024 (premier tour) et 18 février 2024 (second tour), par conséquent la prolongation de la Transition », indique le communiqué dans lequel le Président Bokary Tréta reconnait néanmoins que « le processus de Transition politique du Mali est complexe, multi-acteurs et difficile », dont la « conduite nécessitait une inclusion plus large, une gestion politique et technique plus efficace, un dialogue plus dynamique et de l’anticipation ».

Pourquoi Tréta est si coopératif ?

A la lecture du communiqué du RPM de Bokary Tréta, l’on s’interroge sur le fond qui semble d’entrée de jeu coopératif, et même adhésif, alors qu’en tant que parti politique et pas des moindres, son rôle devrait être d’exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ne pas l’exiger dans une telle période cruciale confirme les doutes sur la ligne politique de Tréta et de son parti durant cette transition, qui consisterait à ne pas fâcher les autorités de la Transition afin de ne pas remettre en selle les antécédents judiciaires les impliquant.

Le communiqué du RPM est à la limite lacunaire et vide, et sous-entend la crainte et la peur dans les écrits pour peut-être une raison : les poursuites engagées par les autorités contre les pilleurs des deniers publics, dont des anciens dignitaires du régime IBK caracolent en tête de peloton. Il leur est reproché d’être à l’origine des maux qui traumatisent le Mali d’aujourd’hui à cause de leurs gestions catastrophiques et peu orthodoxes lorsqu’ils étaient aux affaires.

Rappelons que le Président du RPM, Bokary Tréta, est accusé dans une affaire de commande des engrais frelatés lorsqu’il était ministre de l’Agriculture au premier mandat du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. D’autres cadres du RPM, tels que l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé, sont actuellement en prison pour des supposés détournement, de même que Diarrassouba, alors Me Baber Gano est, par contre, poursuivi dans l’affaire SecuriPort.

A se demander finalement, si les poursuites engagées contre les cadres du RPM n’auraient pas eu d’effet sur leur conduite durant cette transition, ne serait-ce que pour éviter de s’attirer la colère des autorités en cette période où le Pôle Economique et Financier tourne en plein régime ?

Adama BERTHE

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